Discours sur l’état de l’Union européenne : un manque de mesures concrètes face à l’urgence sociale et climatique


https://www.unsa.org/2909

Dans son discours annuel sur l’état de l’Union européenne (UE), prononcé au Parlement européen à Strasbourg le 13 septembre, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a fait le bilan de la mandature écoulée. Elle a notamment parlé de plusieurs avancées en matière d’égalité femmes-hommes, mentionnant la ratification par l’UE de la Convention d’Istanbul et l’adoption de la directive sur la transparence salariale.

Ce discours était également tourné vers l’avenir de l’Union européenne. Après un retour sur les mesures prises pour soutenir l’Ukraine face aux conséquences de l’agression russe, il a également été question de l’élargissement de l’Union européenne, sans que la méthode ne soit précisée.

Ursula von der Leyen a rappelé l’importance de construire pour l’UE un avenir fondé sur une transition juste et des emplois décents. Cependant, alors que de nombreux pays ont encore été récemment touchés par des évènements climatiques extrêmes, et que le futur du secteur industriel est en jeu, les annonces semblent bien timides et surtout encore lointaines dans leurs effets. Par ailleurs, aucune mesure immédiate permettant de lutter contre l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat n’est prévue, malgré l’urgence sociale.

L’annonce d’un sommet social l’an prochain à Val Duchesse en Belgique, à l’occasion de la présidence belge de l’UE, 40 ans après la naissance du dialogue social européen est un signe de confiance envers les syndicats et les partenaires sociaux. L’UNSA en tant qu’affilié de la Confédération européenne des syndicats sera attentive aux suites données à ce projet.

La menace de l’austérité continue de peser sur les travailleurs et travailleuses alors que les règles du pacte de stabilité financière doivent être rétablies. Cela risque de se traduire par des suppressions d’emplois, des baisses de salaires, un sous-financement des services et une diminution des investissements dans les transitions verte et numérique.

Enfin, le projet de dérégulation des PME, initiative franco-allemande reprise par la présidente de la Commission dans son discours, est extrêmement inquiétant. En tant que tel, le projet de diminuer de 25 % les obligations de déclaration qui pèsent sur les PME est arbitraire et ne repose sur aucune base factuelle, ignorant totalement les procédures d’évaluation d’impact de la Commission. C’est pourquoi l’UNSA, ainsi que la CFDT, FO, la CFTC, le syndicat allemand DGB, avec le soutien de la CES, dénoncent cette initiative et appellent à son interdiction (https://etuc.org/fr/node/23533).

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