Filière automobile : les exigences de l’UNSA sur l’emploi et les compétences
L’UNSA accueille positivement les annonces du chef de l’État pour soutenir le secteur traversé par une crise sans précédent menaçant les emplois, par la mise en place d’un plan de relance de la consommation et un vaste plan de transformation de l’industrie automobile vers des véhicules plus propres, électriques et hybrides. L’UNSA sera très attentive à la préservation des emplois et des compétences.
La crise sanitaire a fait vaciller les modèles économiques. La réorientation des activités pour basculer dans la transition écologique et technologique est aujourd’hui une priorité pour relancer la filière automobile. L’ambition du chef de l’État que la France devienne la première nation productrice de véhicules propres en Europe va dans ce sens. L’investissement de 8 milliards d’euros engage l’État, les constructeurs, les sous-traitants mais également les consommateurs à réussir la transformation :
- Les véhicules électriques et hybrides doivent être accessibles au grand public, réparables, recyclables avec une autonomie suffisante et facilement rechargeables ;
- Les batteries (aujourd’hui lithium-ion) doivent être conçues et produites en France et en Europe. C’est l’enjeu de l’Alliance Européenne des Batteries pour donner naissance à un consortium paneuropéen leader que devrait intégrer Renault, rejoignant ainsi PSA et Total Saft.
- L’investissement doit soutenir l’innovation technologique (véhicules autonomes, nouveaux moteurs) et développer les savoir-faire en s’appuyant sur les compétences des salariés du secteur ;
- Pour l’efficacité de la transition technologique, un dialogue social local doit s’engager site par site. La transformation des organisations de travail et l’évolution des compétences, doivent se discuter au plus près des réalités du terrain.
L’UNSA est prête à accompagner cette transition écologique et technologique au niveau national comme dans les entreprises où elle est implantée en étant force de propositions.
L’UNSA sera exigeante sur la préservation des emplois et le développement des compétences qui devront nécessairement accompagner la réalisation de ce plan.
Le secrétaire général
Laurent Escure