Petite enfance : face à l’urgence… de bonnes intentions ne suffiront pas !


https://www.unsa.org/2750

Le Conseil National de la Refondation s’est enfin conclu aujourd’hui par un bilan des concertations et des annonces de la Première Ministre. Les problématiques énoncées avaient fait l’objet d’alertes de la part de l’UNSA, et de l’ensemble des parties prenantes depuis de nombreuses années. Il aura fallu attendre le CNR pour que ces constats deviennent une réalité pour le gouvernement… Il est désormais urgent d’agir !

Concernant les annonces, le gouvernement semble avoir pris la mesure des enjeux en promettant notamment :

  • 100 000 places supplémentaires en accueil collectif d’ici 2027 (et 200 000 places à l’horizon 2030) ;
  • la convergence des restes à charges pour les familles quel que soit le mode d’accueil choisi ; - une meilleure coordination des acteurs de terrain en confiant des responsabilités nouvelles au bloc communal ;
  • l’amélioration des rémunérations et des conditions de travail des professionnels pour lutter contre la pénurie ;
  • un renforcement de la qualité de l’accueil et des mesures pour renforcer la prévention des maltraitances.

5 milliards d’euros seront engagés sur la durée du quinquennat pour parvenir à ces objectifs mais aucune information n’a été communiquée sur la provenance des fonds : PLF, PLFSS ?
Il est essentiel que la mise en place de ce service public de la petite enfance ne soit pas financée par des économies sur d’autres politiques sociales…

L’UNSA se satisfait de ces annonces qui vont dans le sens de ses revendications mais note que certains engagements restent encore flous à ce stade et demanderont des précisions, notamment sur les différentes échéances.

Les questions d’augmentation des rémunérations, d’amélioration des conditions de travail et de la formation des professionnels doivent être traités en priorité.
L’UNSA propose, dans un premier temps :

  • La mise en place de revalorisations salariales d’urgence pour l’ensemble du secteur à travers une prime forfaire de 195€ nets par mois.
  • La mise en place d’un observatoire de la qualité de vie et des conditions de travail de la petite enfance est aussi une priorité, tout comme la prise en compte de ces questions dans les procédures d’agréments et de contrôles opérés par les PMI. Un socle commun doit être créé dans toutes les formations afin de favoriser les passerelles et que l’observatoire puisse faire un bilan annuel de la formation continue des professionnels. Les assistantes maternelles doivent pouvoir bénéficier de temps dédiés à leur formation continue qui ne soit pas pris sur leurs congés. Il serait aussi pertinent de relancer le développement de crèches familiales.

L’UNSA sera aussi vigilante au détail des propositions qui seront faites concernant la prévention de la maltraitance envers les enfants et ne saurait se contenter de contrôles espacés de plusieurs années.

Afin de réduire les inégalités criantes - sociales et territoriales - dans l’accès au mode d’accueil, l’exécutif devra aussi prévoir un taux minimal de couverture des besoins par territoire dans la stratégie nationale qui sera adoptée.

Enfin, il est essentiel de faire vivre de dialogue social dans toutes ces professions et que les organisations syndicales soient parties prenantes au même titre que les autres acteurs.

Laurent Escure, Secrétaire général de l’UNSA

Contact presse : Martine Vignau, Secrétaire nationale

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