Pouvoir d’achat : encore loin du compte !


https://www.unsa.org/2272

L’UNSA, porte un avis mitigé sur les propositions gouvernementales concernant le pouvoir d’achat présentées, le 29 juin, à la Commission nationale de la négociation collective, de l’emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP).

La CNNCEFP, dont l’UNSA est membre, a examiné, plusieurs textes sur le pouvoir d’achat. Ces textes seront présentés au Conseil des ministres du 6 juillet puis soumis à l’examen parlementaire.

Pour l’UNSA, ce projet de loi “pouvoir d’achat” apporte des réponses conjoncturelles insuffisantes laissant de côté de nombreux ménages.

Sur la question du SMIC, par exemple, le compte n’y est toujours pas :

  • La persistance de minima inférieurs au salaire minimum dans de trop nombreuses branches reste un problème. 120 sur 171 branches suivies (soit 71%) affichent une grille comportant au moins un coefficient inférieur au SMIC.
  • Une simple revalorisation au niveau du SMIC, même si nécessaire, risque d’entraîner un tassement des grilles salariales dans les branches qui ne négocient pas.

L’UNSA demande l’obligation de négociation lorsqu’au moins un minima de branche est inférieur au SMIC. La persistance de minima inférieurs au SMIC doit aussi être sanctionnée.
En outre, l’avant-projet de loi prévoit de renforcer les prérogatives du ministre du Travail en matière de fusion administrative. L’UNSA regrette qu’il faille en passer par la loi pour que des acteurs de la négociation collective puissent trouver des accords acceptables par toutes les parties.

D’autres leviers sont également activés pour redonner du pouvoir d’achat : la prime PEPA la prime transport et le forfait mobilité durable, sont loin d’être suffisantes.
Pour l’UNSA il faut élargir cette prime transport aux stagiaires et aux demandeurs d’emploi, notamment pour lever le frein périphérique de la mobilité dans les secteurs à difficultés de recrutement.

Cette prime est exonérée de cotisations sociales, ce qui est encore une fois un manque à gagner pour le financement de la protection sociale et ne remplace pas les hausses de salaires pérennes.

L’UNSA rappelle que les augmentations de salaires pérennes sont le levier effectif pour maintenir le pouvoir d’achat des travailleurs. Les employeurs privés et publics doivent prendre leur responsabilité sur le sujet.

Le “reste à vivre” est notre priorité. Il doit se traduire par des augmentations de salaires significatives dans les secteurs public et privé qui assurent le financement de notre modèle social.

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