SMIC : son augmentation automatique ne résout pas la problématique des salaires et du pouvoir d’achat


https://www.unsa.org/2693

Le salaire minimum augmente le 1er mai de 2,22%. Cette augmentation est automatique en raison d’une inflation qui reste soutenue. L’UNSA demande un coup de pouce et une action résolue pour une augmentation plus large des salaires.

Le SMIC va passer de 11,27 à 11,52 euros brut (1), ce qui représente 1 747,20 euros brut mensuel pour un temps plein soit environ 1 383 euros net.

Cette deuxième réévaluation du salaire minimum cette année résulte d’une hausse des prix (2) qui a dépassé 2% entre novembre 2022 et mars 2023.

Contrairement aux propos du président de la République lors de son allocution du 17 avril dernier, l’éxecutif n’y est pour rien dans les augmentations du SMIC : elles sont imposées par la loi.

C’est l’inflation soutenue qui a conduit à ces évolutions.
Le seul « mérite » du gouvernement est de ne pas avoir abrogé le dispositif législatif encadrant les revalorisations sur le salaire minimum !
Depuis 2012, aucun coup de pouce n’a été accordé. L’UNSA continue donc de revendiquer une hausse du SMIC supérieure à la revalorisation légale, afin d’améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs modestes, dont de nombreux « deuxième ligne ».
Ce coup de pouce permettrait d’enclencher une dynamique nécessaire sur les autres salaires, par effet de diffusion, en incitant à la renégociation des grilles et accords salariaux dans les branches et les entreprises.
L’urgence des salaires et du pouvoir d’achat est plus que prégnante :

  • le pouvoir d’achat du salaire mensuel de base a diminué de 2,1% en 2022
  • le niveau de vie de 0,2%.

Au regard des prévisions d’inflation pour 2023, la tendance pourrait rester la même, si rien n’est fait.
Si l’augmentation du salaire minimum se diffuse partiellement aux autres salaires, cela n’est pas automatique.
Bien que certaines mesures aient été prises l’année dernière pour inciter aux négociations dans les branches professionnelles lorsque les minima conventionnels sont inférieurs au SMIC, cela reste insuffisant (3) .

Des contraintes plus fortes sont indispensables !
L’UNSA demande notamment qu’une négociation soit ouverte immédiatement et obligatoirement dès qu’un minima de branche devient inférieur au SMIC.

De façon plus générale, l’UNSA demande qu’un état des lieux qualitatif et quantitatif sur la dynamique des salaires s’ouvre avec les partenaires sociaux, le sujet du pouvoir d’achat étant prioritaire.

(1) Voir site Légifrance
(2) Plus précisément de l’indice des prix pour le premier quintile de niveau de vie.
(3) Cf. UNSA MAG N°231

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