Emploi des seniors : il faut agir concrètement maintenant !
Un nouveau rapport d’information de l’Assemblée nationale remet en lumière la problématique de l’emploi des seniors, un angle mort des politiques publiques. Pour l’UNSA, il faut agir pour cette cause majeure qui doit mobiliser tous les partenaires sociaux.
Presque deux ans après la sortie du rapport Bellon (voir la réaction de l’UNSA infra) le nouveau rapport sur « l’emploi des travailleurs expérimentés » des députés Didier Martin et Stéphane Viry, met en avant des constats et des propositions partagées par l’UNSA.
Les stéréotypes, les préjugés, le déclenchement de la « séniorité » à 45 ans dans certains secteurs sont toujours un frein à l’emploi des seniors. Pour l’UNSA, il faut les lever.
Par ailleurs les salaires des actifs en fin de carrière étant plus élevés, ils peuvent être pour les entreprises un prétexte pour ne pas embaucher ou ne pas maintenir dans l’emploi ces profils. Pour l’UNSA ces comportements doivent changer.
Le taux d’activité des seniors quoiqu’en légère progression, reste toujours inférieur aux pays comparables, avec un taux d’emploi très faible et ce particulièrement pour les femmes. Le retour à l’emploi est plus difficile et il s’effectue souvent sous statut précaire.
L’ accès à la formation des actifs décroit avec l’âge et ceci particulièrement pour les moins qualifiés.
Des pistes déjà repérées par l’UNSA sont détaillées dans le rapport : amplifier la pratique de l’entretien professionnel, simplifier la validation des acquis de l’expérience, mieux mobiliser les outils de la formation pour maintenir l’employabilité, déplafonner le CPF pour les plus de 45 ans, l’étendre aux demandeurs d’emploi de plus de 45 ans, rendre obligatoire l’inscription de la question de l’employabilité des seniors dans les accords de gestion prévisionnelle des emplois et des parcours professionnels (GEPP).
L’accompagnement, éternel parent pauvre, devrait être systématique avec une priorisation de l’accès au Conseil en évolution professionnelle (CEP).
Enfin, l’introduction d’un index senior, défendue également par l’UNSA (Voir Mission Séniors : les revendications de l’UNSA infra) est un impératif pour mesurer, voire contraindre les entreprises à s’engager pour l’inclusion des travailleurs expérimentés.
Pour l’UNSA, les entreprises doivent être en effet plus fortement impliquées et responsabilisées pour accompagner les salariés seniors ainsi que pour leur proposer des formations et des recrutements.
Réaction de l’UNSA au rapport Bellon :
Mission séniors - les revendications de l’UNSA :