Revalorisation des retraites et des prestations sociales … des avancées encore insuffisantes
Une partie des articles de la future loi « pouvoir d’achat » était examinée dans les conseils des caisses nationales de sécurité sociale. L’UNSA a pris acte des mesures proposées et a rappelé que des augmentations de salaires pérennes sont le seul gage efficace pour maintenir le pouvoir d’achat des travailleurs.
La revalorisation anticipée des prestations sociales et des pensions retraites (régime général, fonctionnaires et régimes spéciaux), est un premier pas. Cependant, le taux retenu de 4% ne compensera très certainement pas l’inflation constatée en fin 2022 et ne rattrape pas la perte de pouvoir d’achat générée par de précédentes désindexations. L’UNSA réclame que les revalorisations prévues entre octobre 2022 et avril 2023 soient alignées sur l’inflation constatée à ces périodes.
En outre, si le projet de loi prend en compte la majorité des prestations sociales, il laisse toujours de côté les jeunes de moins de 25 ans. L’UNSA a donc appelé à ce que les jeunes dès 18 ans, puissent eux aussi se prévaloir du droit commun et bénéficier - comme les autres citoyens - des mêmes droits et accès aux dispositifs d’aide.
S’agissant des baisses de cotisations sociales des travailleurs indépendants, l’UNSA a rappelé que la loi prévoit que tout allégement soit compensé à l’euro près par l’État et le budget de la Sécurité sociale. Le Gouvernement doit donc s’engager à appliquer la loi.
Au vu du déficit de la Sécurité sociale (-24 Md € en 2021), l’UNSA demande également que l’État compense l’absence de cotisations sociales qui auraient dû être afférentes au versement de la prime PEPA si elle n’était pas désocialisée. L’UNSA rappelle que ce dispositif créé des inégalités entre les travailleurs. En effet, seuls 20% des salariés du privé l’ont perçue en 2021, pour un montant moyen de 506 euros et les agents publics n’en sont pas bénéficiaires. Des augmentations de salaires pérennes sont une solution la plus sécurisante face à l’inflation. Elles sont par ailleurs source de recettes pour notre système de protection sociale dont la crise Covid a mis à mal les finances.
S’agissant du développement de l’intéressement, l’UNSA y est favorable. Toutefois, ses effets sur le pouvoir d’achat ne sont pas démontrés et ce dispositif ne répond pas à l’urgence de la situation. Par conséquent, il ne doit et ne peut remplacer les augmentations de salaires.