Solidarité intersyndicale à Sharifeh Mohammadi, militante syndicale condamnée à mort par le pouvoir iranien
La défenseuse des droits citoyens et du travail Sharifeh Mohammadi, emprisonnée depuis décembre 2023, a été condamnée à la peine capitale le 4 juillet dernier. Elle est accusée notamment d’avoir aidé il y a une dizaine d’années à la création d’organisations ouvrières indépendantes du pouvoir en place.
L’engagement syndical en dehors des organisations autorisées et contrôlées par l’État est interdit en Iran.
Cette condamnation a été prononcée en contexte électoral, quelques jours avant l’élection du candidat réformateur, Massoud Pezeshkian, le 6 juillet dernier, alors qu’aucun candidat réformateur n’avait remporté cette élection depuis 2005. Si celui-ci a appelé ces derniers jours à un dialogue constructif avec les pays européens, ses marges de manœuvre restent limitées, notamment sur les questions de politique étrangère, les conservateurs étant à la tête des autres organes du pouvoir.
L’inquiétude reste vive quant au sort qui sera réservé à Sharifeh Mohammadi.
L’intersyndicale française, aux côtés de nombreuses organisations de la société civile, appelle à l’annulation de sa condamnation et à sa libération immédiate, ainsi qu’à l’arrêt des poursuites à son encontre. Nous continuons à demander à l’Etat iranien l’arrêt de l’usage de la torture, l’abolition de la peine de mort, et la libération de l’ensemble des détenu.es d’opinion.
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