Taxer les malades pour résorber le déficit : pour l’UNSA, c’est non !


https://www.unsa.org/3601

Bruno Le Maire, ministre de l’Économie démissionnaire, s’inquiète d’un possible dérapage du déficit public en 2024. Celui-ci pourrait atteindre 5,6 % au lieu des 5,1 % annoncés au printemps. Comme en 2023, Bercy semble s’être une fois de plus trompé dans ses calculs…
Pour rattraper ces erreurs, le ministère a décidé de « geler » des crédits : 10 milliards en février, 16,5 milliards en septembre… et bricole de nouvelles pistes d’économies au détriment des plus vulnérables.

Une note conjointe de l’Inspection générale des affaires sociales et de l’Inspection générale des finances préconise un certain nombre d’économies. Parmi les mesures envisagées dans le secteur de la santé, on trouve :
• une hausse du nombre de jours de carence pour les fonctionnaires : ce qui signifie que les fonctionnaires ne seraient pas payés pour les deux premiers jours de leur arrêt maladie.
• une franchise de 1 euro sur les dispositifs médicaux : actuellement exonérés de ce type de contribution, cette franchise s’appliquerait aux pansements, prothèses, implants cardiovasculaires, etc.
• la hausse du reste à charge pour les malades.

Ces mesures, si elles sont appliquées, auront un impact significatif sur les personnes malades, notamment celles aux revenus modestes ou souffrant de maladies chroniques. Elles risquent de conduire certains patients à renoncer à des soins et de participer une nouvelle fois à la dégradation de l’état sanitaire des plus faibles.

Pour l’UNSA, ce n’est pas en réduisant les droits des assurés sociaux que nous renforcerons la Sécurité sociale. Il faut au contraire chercher des solutions du côté des recettes pour équilibrer le budget : en limitant drastiquement les exonérations de cotisations sociales (75 milliards d’euros chaque année), en socialisant les compléments de salaires tels que la prime de partage de la valeur ajoutée et les heures supplémentaires (19 milliards d’euros sur une année pleine) ou encore en augmentant les taxes comportementales sur les ventes d’alcool, de tabac et de produits sucrés.

Crédit photo : Mindandi sur le site Freepik

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