Télétravail : l’UNSA favorable à des accords équilibrés
Le patron d’Amazon vient d’annoncer la fin du télétravail dans son entreprise et un retour obligatoire au bureau 5 jours par semaine, y compris en France. Pour l’UNSA, si le 100% télétravail ne paraît pas être un modèle soutenable, le télétravail ne doit pas pour autant être balayé d’un revers de main.
Volte-face chez Amazon. Après avoir autorisé le 100% télétravail à ses employés de bureau à travers le monde, le patron d’Amazon exige désormais leur retour sur site 5 jours par semaine dès le 2 janvier 2025.
Au-delà de la méthode plus que brutale de cette annonce (par voie de presse et sans en informer les syndicats), l’UNSA s’alarme. Certes le télétravail à 100% engendre des risques professionnels contre lesquels il faut lutter. C’est le cas notamment du risque d’isolement, de la perte du sens du collectif, etc. Pour autant, notre organisation syndicale ne peut accepter le bannissement total du télétravail et un tel retour en arrière.
Avant la période covid, les travailleurs étaient en demande. Une majorité d’employeurs n’envisageaient cependant pas son élargissement aux professions non-cadres par exemple. La pandémie avait donc contraint les employeurs au changement, démontrant que le télétravail – quand il est bien organisé - ne nuit pas à la productivité des entreprises et administrations.
Sans militer pour le développement du télétravail à 100%, l’UNSA estime qu’un dialogue sociale de qualité permet d’aboutir à des accords visant à améliorer l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle des travailleurs tout en garantissant la productivité et le collectif de travail.
Pour l’UNSA, si une meilleure régulation peut sembler nécessaire dans certaines entreprises, un retour en arrière abolissant toute forme de télétravail, qui plus est au mépris du dialogue social, nous semble injuste et contre-productif.
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