1 salarié sur 2 renonce à des soins selon l’indice UNSA du moral des salariés


https://www.unsa.org/3282

Réalisé par Cluster17 pour l’UNSA auprès d’un échantillon de 1064 salariés en activité et représentatif de la population, le baromètre « L’indice du moral des salariés » propose ce mois-ci un zoom sur la santé des travailleurs et des travailleuses.

(Les résultats complets sont consultables ici : https://4chxg.r.sp1-brevo.net/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsGQ0rlIhFBf7Y6vjbNHuc/_DRuhphWPTfr)

Ce qui alarme particulièrement l’UNSA, c’est que la moitié des salariés interrogés disent avoir récemment renoncé à des soins en raison de délais trop longs (64%), d’impossibilité d’obtenir un rendez-vous (58%) ou d’un reste à charge financier trop élevé (56%).

Pourtant, ces renoncements peuvent à terme dégrader davantage l’état de santé des personnes et entrainer des conséquences graves sur elles, comme sur le système de santé lui-même. Il se retrouve en effet de plus en plus confronté à des pathologies diagnostiquées tardivement et donc plus lourdes et plus chères à prendre en charge. Pour l’UNSA, cela pose également et clairement la question des déserts médicaux et de l’accès aux soins.

On apprend aussi dans ce baromètre que pour 64% des personnes interrogées, notre système de santé va mal - voire très mal pour 22% d’entre elles. Ces chiffres n’étonnent pas l’UNSA, qui ne cesse de dénoncer une dégradation de l’accès aux soins pour tous, quel que soit le lieu de résidence ou la situation personnelle (handicap, précarité, etc.).

Quand l’UNSA interroge les travailleurs et les travailleuses sur la santé demain :

  • Ils sont plutôt pessimistes et estiment pour plus de la moitié qu’ils devront payer plus cher pour leur santé. Ils sont pourtant plus de 7 sur 10 à penser que c’est n’est pas une bonne idée.
  • Ils sont plus de 60% à s’opposer à une augmentation des franchises médicales et 75% à juger cette option mauvaise.
  • Ils sont attachés au système d’assurance maladie français en déclarant à 83% qu’il ne faudrait pas uniquement prendre en charge les maladies graves et que ce serait une mauvaise idée pour 86% d’entre eux.
  • Les maladies mentales suscitent une réelle attente, car 83% estiment qu’il conviendrait de mieux les prendre en charge.
  • Enfin 70% des personnes interrogées souhaitent que les employeurs participent davantage à la prise en charge des soins.

Pour l’UNSA, cette étude démontre une nouvelle fois que notre système de santé est à bout de souffle. L’hôpital public est au bord de la rupture et la médecine de ville n’arrive plus à répondre à la demande.

A l’heure où le gouvernement cherche à faire des économies partout, et notamment sur la santé, l’indice démontre que les travailleurs et les travailleuses ne sont pas favorables à l’idée de payer toujours plus. Or, le gouvernement a déjà doublé le montant des franchises médicales en catimini. L’UNSA combattra les attaques qui pourraient être portées sur la prise en charge des arrêts maladies (IJSS) ou encore sur les patients souffrant de longues maladies (ALD).

Car au-delà de la dimension économique, il s’agit de savoir quel système de santé, quelle qualité et quel accès aux soins nous souhaitons pour demain. Pour l’UNSA, notre système de santé doit assurément être de qualité, accessible quel que soit le lieu de résidence et la situation des usagers, et il doit proposer aussi une meilleure offre de prévention. Il est désormais plus qu’urgent d’agir pour offrir à toutes et tous les mêmes chances en matière de santé.

Laurent Escure,
Secrétaire général de l’UNSA

Contact presse :
Dominique Corona, Secrétaire général adjoint

Résultat complets de l’indice UNSA consultables ici : https://4chxg.r.sp1-brevo.net/mk/cl/f/sh/1t6Af4OiGsGsLZxj5bHaHoAl7QM1cg/6-1Zd5xfzCJr

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