Journée internationale des migrants : l’UNSA pour une approche juste et humaine
En ce 18 décembre, Journée internationale des migrants, l’UNSA réaffirme son attachement indéfectible au droit d’asile. Les flux migratoires et leur régulation doivent absolument respecter la dignité humaine.
La législation européenne et le pacte Asile et migration doivent être déclinés par les pays membres d’ici juin 2026. Pourtant, Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne, annonce déjà de nouveaux travaux sur cette question Pour l’UNSA, il ne faut pas de nouveaux textes pour « durcir » la loi de décembre 2023, aggravant ainsi la situation des personnes réfugiées, qui rencontrent déjà de nombreuses difficultés sur le marché du travail en France.
L’ensemble des travailleurs et travailleuses dans notre pays doivent bénéficier de conditions égales. Le statut migratoire ne doit pas restreindre les droits. Qu’il s’agisse de personnes migrantes ou non, chaque contributeur à la richesse de notre nation doit pouvoir le faire légalement. La régularisation des travailleuses et travailleurs sans papiers ne peut être penser que sous l’angle d’un appel d’air fantasmé. Elle permet aux individus concernés de cotiser, de bénéficier d’une couverture sociale, et de participer au système de retraite. Sans ces prérequis, des personnes aux parcours déjà éprouvés sont maintenues dans la précarité. Qui plus est, ce travail dissimulé contribue aussi à maintenir tout le salariat sous-tension en tirant vers le bas les conditions de travail et de salaire.
Dans son avis [1] remis en septembre 2024, la plateforme RSE souligne que l’échelon européen est le plus adapté pour traiter la question du travail des personnes réfugiées. L’agence France Stratégie assure que les entreprises rencontrent des difficultés de recrutement, notamment sur les métiers en tension. Les personnes réfugiées, dont le statut est défini par la Convention de Genève de 1951, constituent pour elles un vivier de recrutement sous-exploité en France.
Aux côtés de la Confédération européenne des syndicats, l’UNSA milite pour une politique migratoire et d’asile juste, permettant aux migrant·es de solliciter l’asile dans le pays de leur choix. Une révision du règlement de Dublin s’impose. Ce système, qui oblige un individu à formuler sa demande dans le pays d’entrée dans l’UE, est inadapté à la réalité des mouvements de population.
La politique migratoire, tenant compte des considérations économiques, culturelles, démographiques ou géopolitiques, doit être assujettie au respect des droits humains.
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