La France peut et doit faire mieux pour ses retraités.


https://www.unsa.org/4524

Le Panorama des pensions 2025 de l’OCDE confirme ce que l’UNSA dénonce depuis des années : notre système de retraite reste marqué par des inégalités profondes et par un manque d’ambition pour répondre aux défis sociaux d’aujourd’hui.

Des écarts de pension qui persistent

Avec 27 % d’écart de pension entre les femmes et les hommes, la France se situe en dessous de la moyenne de l’OCDE (23 %). Pendant que certains pays parviennent à réduire cet écart à moins de 10 % grâce à une meilleure prise en compte des interruptions de carrière et à des politiques familiales volontaristes, la France reste à la traîne.

Ces exemples montrent pourtant qu’une autre voie est possible : faciliter l’emploi des femmes, garantir de véritables droits retraite — par exemple une majoration de pension dès le premier enfant — ou encore mettre en place une politique familiale ambitieuse, qui soutient les parents au moment où ils en ont le plus besoin.

Pour l’UNSA, ce n’est pas au système de retraite de compenser les aléas de carrière liés à l’arrivée des enfants : c’est en amont, par des politiques d’égalité et de soutien aux familles, que ces inégalités doivent être neutralisées.

Dans le même esprit, l’UNSA réaffirme que la lutte contre le temps partiel subi, qui touche majoritairement les femmes, doit devenir une priorité nationale. Pour avancer réellement, l’UNSA demande la mise en place d’une négociation annuelle obligatoire afin que les représentant.es du personnel puissent suivre précisément l’évolution du temps partiel subi et obtenir des mesures correctrices efficaces.

Sans correction des inégalités de carrière et sans soutien à l’emploi des femmes, leurs retraites resteront le miroir d’un système qui les pénalise deux fois : pendant leur vie active et à l’heure de la retraite.

Par ailleurs, pour l’UNSA, la lutte contre les discriminations passe aussi par la transparence salariale. À travail égal salaire égal cet adage doit enfin devenir une réalité. Dans ce cadre nous attendons beaucoup de la transposition de la directive européenne en cours sur ce sujet, qui doit permettre un accès plus clair aux données salariales et faciliter l’action syndicale pour l’égalité.

Un taux de remplacement qui s’érode

Si la France reste au-dessus de la moyenne OCDE, elle est loin des pays les plus protecteurs comme les Pays-Bas, le Portugal ou l’Autriche, qui dépassent les 85 % de taux de remplacement net. Avec environ 74 %, la France ne garantit plus un niveau de vie suffisant aux retraités et les projections montrent qu’à législation constante, ce taux continuera à baisser.

Pour éviter un décrochage entre actifs et retraités, l’UNSA s’oppose fermement aux volontés du gouvernement de désindexer les pensions de l’inflation.

De plus, pour l’UNSA, un salarié ayant travaillé toute sa carrière au SMIC doit pouvoir bénéficier d’une pension au niveau du SMIC. Il s’agit d’une mesure indispensable de justice sociale.

Ce rapport démontre clairement que la France doit intensifier ses efforts pour améliorer son système de retraite, qui est loin d’être « le plus généreux », contrairement à ce que certains prétendent.

Crédits photo : Freepik

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