Manifestations en Turquie : le peuple aspire à des élections démocratiques

Ekrem Imamoglu, maire d’Istanbul et principal opposant au président Recep Tayyip Erdogan, a été placé en détention sur la base d’accusations de corruption et d’aide à un groupe terroriste. Cette arrestation a déclenché une vague de protestations sans précédent en Turquie.
Depuis son emprisonnement, des dizaines de milliers de manifestants descendent quotidiennement dans les rues d’Istanbul, Ankara, Izmir et d’autres villes du pays, pour dénoncer cette arrestation bravant les interdictions de rassemblement. Les forces de sécurité ont violemment réprimé le mouvement, arrêtant près de 1 900 personnes, sans pour autant entamer la détermination des manifestants.
Fait notable, les partisans d’Erdogan restent silencieux, et aucune contre-manifestation significative n’a été signalée, contrastant avec les précédents mouvements de contestation. Cette absence suggère une désapprobation croissante des méthodes employées par le président pour conserver le pouvoir.
La Confédération des syndicats progressistes de Turquie, affiliée à la CES et à la CSI, a dénoncé ces actions dans un communiqué du 23 mars 2025, soulignant que de nombreux opposants politiques sont muselés et emprisonnés sous des prétextes discutables de corruption ou de terrorisme.
L’UNSA exprime sa solidarité envers les travailleurs et travailleuses turcs, ainsi qu’envers à l’ensemble du peuple qui souffre sous un régime de plus en plus autoritaire. Ces manifestations massives pourraient être le signe que, cette fois-ci, Erdogan est allé trop loin.
L’UNSA appelle la communauté internationale à soutenir le peuple turc dans sa quête de démocratie et de respect des droits fondamentaux.