PLF 2026 : une volonté de réduire les droits au CPF
Le projet de loi de finances (PLF) pour 2026 prévoit de “réguler” le financement des parcours non certifiants, qui représentent 40 % de l’enveloppe totale du Compte personnel de formation (CPF), et de recentrer la gestion de certains fonds au niveau de France compétences. Les bilans de compétences seraient, quant à eux, exclus du dispositif. Le gouvernement en attend un rendement de 500 millions d’euros.
Pour l’UNSA, ce recentrage est une fausse bonne idée. Sous couvert de rationalisation et de lutte contre les abus, le gouvernement affaiblit un outil essentiel d’émancipation professionnelle. Supprimer l’éligibilité des bilans de compétences revient à priver des milliers de salarié·es, notamment les plus âgé·es ou les personnes en reconversion, d’un levier concret pour repenser leur parcours et sécuriser leur avenir professionnel en toute autonomie.
Pour l’UNSA, il aurait fallu mieux encadrer : plafonner les tarifs, renforcer les contrôles et donner les moyens nécessaires aux financeurs publics pour garantir la qualité des formations.
De plus, en limitant l’accès aux actions non certifiantes, notamment celles liées à la validation des acquis de l’expérience (VAE), le gouvernement restreint la liberté des salarié·es de choisir leur trajectoire professionnelle et fait un énorme pas en arrière sur la reconnaissance de la VAE, en totale contradiction avec les dernières évolutions sur le sujet.
L’UNSA a toujours été attachée aux principes de la VAE et considère que l’obtention d’une certification professionnelle via ce dispositif est un réel levier de sécurisation des parcours tant sur le plan professionnel que personnel.
L’UNSA dénonce cette orientation réductrice et régressive et soutient pleinement les amendements visant à supprimer ces dispositions du PLF 2026.
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