Plan Barnier contre les violences faites aux femmes, un petit pas dans le bon sens


https://www.unsa.org/3811

Le 25 novembre, journée mondiale contre les violences faites aux femmes, le premier Ministre a présenté un plan de lutte en 4 mesures.

  • La possibilité de déposer plainte dans les hôpitaux dotés d’un service d’urgences ou de gynécologie. Il s’agit de généraliser ce qui est déjà appliqué dans plusieurs hôpitaux. Pour cela de nouveaux moyens humains seront nécessaires dans les hôpitaux mais aussi dans les commissariats, deux secteurs déjà en crise. Afin d’assurer le suivi et l’orientation des victimes, le partenariat interministériel et la connaissance du réseau doivent figurer dans la formation des personnels. Formation sur les agissements sexistes et violences sexuelles que l’UNSA demande aussi en prévention dans le monde du travail auprès des RH et managers. L’UNSA est engagée auprès des représentants des personnels et des référents harcèlements dans les entreprises et les établissements pour que ce sujet devienne une priorité dans les instances de dialogue social où des modalités d’accompagnement peuvent être proposées : l’abrogation des jours de carence en cas d’arrêt maladie, droits à absences rémunérées, aménagement du poste et des temps de travail, protection contre le licenciement, prise en charge médicale et psychologique…
  • Le remboursement par l’Assurance maladie de kits individuels de détection des soumissions chimiques serait expérimenté.
    Les modalités tout comme le calendrier restent encore à définir. Le premier Ministre a précisé que cette mesure serait expérimentale. Le dispositif ne sera étendu et prolongé qu’au vu des résultats.
  • Chaque département sera doté d’une Maison des femmes avant la fin 2025.
  • Le montant de l’aide universelle d’urgence, permettant aux victimes de quitter leur logement, passerait de 13 à 20 millions d’euros.

Il y a urgence à agir et les 7 millions supplémentaires ne seront probablement pas suffisant pour atteindre les objectifs sur le territoire. La répartition entre l’État et les collectivités doit être concertée et juste. Il n’a pas été fait mention de financement des associations de terrain ni d’éducation à la sexualité dans tous les établissements scolaires pourtant essentiels pour réduire les violences.
Les violences sont massives, graves et touchent les femmes de toutes professions. Pour prévenir et traiter rigoureusement les violences sexistes et sexuelles les ambitions d’un plan interministériel et son budget doivent être à la hauteur de enjeux.

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