Santé mentale : l’UNSA attend des actions concrètes
Dans son discours de politique générale, le Premier ministre a souhaité faire de la santé mentale la grande cause nationale pour 2025. La Journée mondiale pour la santé mentale est l’occasion pour l’UNSA de rappeler ses revendications.
Depuis la crise Covid, la question de la santé mentale dans notre pays a pris une nouvelle dimension. Et le monde du travail n’en n’est pas exclu. L’Organisation mondiale de la santé estime ainsi que « 15% des adultes en âge de travailler souffriraient d’un trouble mental ». De plus, « la dépression et l’anxiété font perdre chaque année 12 milliards de jours de travail, ce qui représente une perte de productivité de 1000 milliards de dollars par an ».
La France dispose d’outils permettant d’identifier les sources de risques psychosociaux (RPS) au travail. Malheureusement, comme l’UNSA le dénonce depuis des années, le document unique d’évaluation des risques professionnels (DUERP), pourtant obligatoire depuis 20 ans, n’est présent ou à jour que dans la moitié des entreprises et administrations. Lorsqu’ils existent, seuls la moitié des DUERP identifient les RPS. Notre organisation formule à nouveau sa demande d’un meilleur accompagnement des petites entreprises et administrations pour mettre en place ce document. Et l’application de sanctions en cas de non-respect de la loi.
De véritables programmes de prévention doivent également être lancés. Que ce soit au niveau primaire pour prévenir collectivement la survenue des risques ou au niveau secondaire et tertiaire pour agir lorsque les troubles sont déjà installés. Pour l’UNSA, la prévention doit permettre d’améliorer la santé mentale des travailleurs et de juguler le risque de désinsertion professionnelle. A ce titre, l’UNSA s’intéresse aux formations en 1ers secours en santé mentale et souhaite leur évaluation par les pouvoirs publics.
Enfin, l’UNSA milite pour la reconnaissance des maladies psychiques telles que le burn-out et le bore-out. Notre organisation demande qu’elles disposent d’un « tableau » permettant aux travailleurs concernés de requérir la reconnaissance en maladie professionnelle.
Mais au-delà de ces revendications, l’UNSA y insiste : la seule solution pour agir efficacement consiste à réinterroger les organisations de travail, à l’origine de risques psychosociaux.
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