Solidarité et entraide : où en est-on en France ?


https://www.unsa.org/1905

Selon une étude* de l’Ined (Institut national d’études démographiques) publiée le 12 mai, les Français se comportent plutôt bien avec leurs voisins et sont très attachés aux relations qu’ils entretiennent avec eux. La crise sanitaire ne semble pas avoir impacté les échanges, les discussions, les invitations. En revanche, ces relations entre voisins sont inégalitaires socialement et territorialement…

La crise Covid et les différents confinements ne semblent pas avoir perturbé les relations de voisinage. Pour les démographes, qui se réfèrent aux études réalisées en 1983 et 2018, « d’une enquête à l’autre, les pratiques de voisinage apparaissent étonnamment stables ».
Ils notent qu’à 35 ans d’intervalle, les visites et échanges de services entre voisins concernent trois Français sur quatre.
● Les 30-44 ans, les familles avec enfants, les propriétaires et les personnes résidant depuis au moins 10 ans dans le même quartier sont les plus portés sur l’entraide.
● À l’inverse, les 18-29 ans, les personnes vivant seules, les locataires et les nouveaux venus le sont moins…
● Les hommes sont autant concernés que les femmes, les natifs autant que les immigrés.
● Le niveau d’étude et le quartier impactent les pratiques de voisinage : plus on est diplômé, plus le quartier est « bourgeois », plus on « voisine »…
● L’entraide dans les communes rurales est également fréquente.

Quid de l’aide et du soutien aux plus âgés ?
Dès le début de la pandémie, les aides ont afflué auprès de nos grands aînés (beaucoup auprès des plus de 85 ans, un peu moins auprès des 65-85 ans) : prendre des nouvelles, faire des courses, conduire à des rendez-vous… de nombreux bénévoles, et parmi eux beaucoup de jeunes, se sont sentis investis par cet élan intergénérationnel.
Cependant, de même que les applaudissements ont cessé, des associations comme les Petits Frères des pauvres, redoutent que le temps passant, un essoufflement s’empare des personnes volontaires et parlent même d’une possible « fracture générationnelle » notant même « certaines prises de positions très douloureuses pour les personnes âgées, qui ont pu se sentir mises en accusation par des plus jeunes cherchant des boucs-émissaires ». À l’inverse, certains aînés ont pu se plaindre du laxisme des plus jeunes dans l’application des gestes barrières, et de manquer de solidarité à leur égard.

Les portes ouvertes vont-elles le rester ? Les petites attentions, les mots réconfortants sont-ils acquis ? C’est tout le mal qu’on peut se souhaiter…

*À lire sur :
https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/31437/589.population.societes.mai.2021.voisiner.selective.fr.pdf

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