Vives inquiétudes pour les libertés syndicales en Biélorussie

Le président Loukachenko a été réélu fin janvier. Cela n’augure rien de bon pour les opposants politiques ni pour les militants syndicaux détenus en prison. Leurs conditions de détention sont incompatibles avec le respect des droits humains.
L’ensemble des organisations syndicales françaises conteste les détentions arbitraires, dénonce les conditions d’emprisonnement et demande à la France d’intervenir auprès de la Biélorussie pour obtenir un traitement décent des prisonniers politiques et syndicaux. Les détenus doivent pouvoir s’entretenir régulièrement avec leurs proches ou avoir accès à des visites médicales.
Avec les syndicats français, nous sommes en discussion régulière avec le gouvernement français pour trouver des moyens de pression supplémentaire. Le gouvernement biélorusse ne reconnait plus l’existence de la fédération syndicale du BKDP (Congrès des syndicats démocratiques du Belarus). Il a repris et inféodé le FBP, organisation syndicale historique de l’ère soviétique. Parmi les réactions à cette situation, l’Union européenne a adopté une résolution qui demande des sanctions personnelles contre trois dirigeants du FBP.
Au niveau international, nous souhaitons déjà nous assurer de la participation du BKDP à l’OIT (Organisation internationale du Travail) et notamment à la prochaine Conférence internationale du Travail à Genève en juin. Continuer à travailler avec le syndicat BKDP et dénoncer les agissements des dirigeants biélorusses dans les instances internationales de dialogue social est essentiel. La tâche n’est pas aisée : toute forme de dialogue diplomatique avec la Biélorussie est rompue.
En intersyndicale, l’UNSA continue de suivre de près ce dossier et participera aux actions alertant sur la situation des opposants au régime et particulièrement celle des militants syndicaux.
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