Journée mondiale de lutte contre le VIH/sida : renforcer la prévention, combattre les discriminations


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Chaque 1er décembre, la Journée mondiale de lutte contre le VIH/sida rappelle une réalité souvent reléguée au second plan  : l’épidémie n’a pas disparu. En France, 5 100 nouvelles infections ont été diagnostiquées en 2024, un chiffre stabilisé mais encore trop élevé pour infléchir durablement la courbe.

Selon Santé publique France, 9 675 personnes vivaient avec le VIH sans le savoir fin 2024, soit une baisse de 10 % par rapport à 2023. Pour l’UNSA, ces indicateurs sont encourageants mais ils soulignent surtout l’urgence d’intensifier les efforts de dépistage : un diagnostic précoce reste essentiel pour garantir un traitement rapide et efficace.

Prévention universelle et inclusive

Informer, accompagner, faciliter l’accès au dépistage et aux traitements : ces leviers demeurent indispensables pour réduire les contaminations. Pourtant, les vulnérabilités persistent, notamment chez les jeunes et les personnes migrantes. Pour l’UNSA, la prévention doit rester universelle, inclusive et adaptée aux réalités de chacun·e.

Le préservatif, le programme «  Au labo sans ordo  » (dépistage gratuit et sans ordonnance), la PrEP (traitement préventif du VIH) ou encore le TasP (une personne séropositive sous traitement avec une charge virale indétectable ne transmet pas le virus) sont autant d’outils dont l’accès doit être renforcé. Combinés à un accès rapide aux traitements antirétroviraux, ils réduisent les transmissions, améliorent la santé des personnes diagnostiquées et sauvent des vies.

Pourtant, le Conseil national du sida alerte sur une baisse notable des financements publics, qui réduit les actions de terrain et fragilise les associations mobilisées au quotidien. L’UNSA déplore cette diminution des moyens qui met en péril l’objectif fixé par l’ONU et l’OMS  : éliminer l’épidémie d’ici 2030.

Discriminations persistantes

Au-delà de la dimension sanitaire, les personnes vivant avec le VIH continuent de subir des discriminations, notamment dans le monde du travail. Une étude de 2024 révèle que 16 % des Français·e·s se déclarent mal à l’aise à l’idée d’avoir un·e collègue séropositif·ve. La Défenseure des droits rappelle que ces discriminations peuvent aussi toucher l’accès à l’emploi, au logement ou aux soins. Les préjugés persistent, alors que les personnes sous traitement avec une charge virale indétectable ne peuvent pas transmettre le virus.

À l’occasion de cette journée mondiale, l’UNSA revendique  :
• une prévention renforcée, accessible et dotée de moyens à la hauteur des enjeux, avec des budgets préservés de toute coupe budgétaire,
• une intensification de l’approche d’«  aller vers  » les publics les plus éloignés du dépistage,
• la formation et la sensibilisation de l’encadrement des élu·e·s du personnel et des collectifs de travail aux réalités des maladies chroniques et invisibles, afin de réduire la stigmatisation et d’améliorer la qualité de vie des travailleur·euse·s,
• la lutte contre toutes les discriminations, en déconstruisant notamment les peurs liées au VIH et en favorisant des environnements de travail inclusifs.

Pour l’UNSA, ce n’est pas en réduisant les budgets que nous stopperons l’épidémie, le VIH/sida est bien un combat du présent. Lutter contre les discriminations, encourager l’accès au dépistage et créer des milieux professionnels ouverts et solidaires sont autant de démarches indispensables pour construire collectivement un avenir sans exclusion ni épidémie.

Crédits photo : Freepik

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