Contre la haine et les interdits, la marche des fiertés résiste à Budapest


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En ce dernier week-end du mois des fiertés, de nombreuses marches ont eu lieu dans les capitales européennes – Paris, Dublin, Helsinki, etc – clôturant un mois riche en mobilisations. Fidèle à ses valeurs de défense des droits humains et de lutte contre les LGBTphobies, l’UNSA a pleinement pris part à ces événements.

Pourtant, à Budapest, la marche des fiertés a failli ne pas avoir lieu, sous le coup d’une interdiction du gouvernement de Viktor Orban, assimilant les rassemblements LGBTQIA+ à de la « débauche » et à la pédophilie. Une décision scandaleuse, dans la lignée des interdictions imposées à Moscou en 2006 ou Istanbul en 2015. Elle s’inscrit dans une série d’atteintes aux libertés fondamentales et à l’État de droit orchestrées par le gouvernement hongrois depuis 2010, aggravées par une modification de la Constitution.

Face à cette menace, le maire écologiste de Budapest, Gergely Karacsony, et la fondation Rainbow Mission ont pris en charge l’organisation de l’évènement, appelant à une mobilisation massive, nationale et internationale.

Le mouvement syndical européen au rendez-vous

L’UNSA a répondu à l’appel de la Confédération européenne des syndicats (CES) et des fédérations sectorielles européennes, présentes aux côtés des syndicats hongrois. Cette délégation européenne a réaffirmé l’engagement sans faille du mouvement syndical en faveur des droits humains et contre toutes les formes de discrimination au travail comme dans la société. Ensemble, nous avons rappelé que personne ne devrait vivre dans la peur en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre, et que la liberté, l’égalité et la dignité ne sont pas négociables. Comme le souligne la CES dans son communiqué, la solidarité entre travailleurs.euses et personnes LGBT est un combat syndical, illustré notamment lors de la grève des mineurs britanniques en 1985.

Des violations récurrentes, des sanctions qui tardent

La marche des fiertés de Budapest s’est tenue sous l’œil attentif de nombreux observateurs, parmi lesquels plus de 70 eurodéputé·es. Pourtant, malgré la répétition d’actes discriminatoires, les institutions européennes tardent à réagir. La Hongrie est visée par une procédure pour infraction à l’article 7 du traité sur l’Union européenne (UE), qui permet de sanctionner les atteintes aux valeurs fondamentales de l’UE, pouvant aller jusqu’à une suspension des droits de vote au Conseil de l’UE. Mais aucune sanction concrète n’a encore été adoptée. Dans les cortèges, nombreux·ses étaient celles et ceux qui ont appelé la Commission européenne à agir plus fermement. C’est aussi la crédibilité des institutions et du modèle européen qui est en jeu face à la montée des régimes autoritaires.

Tout au long de l’année -et notamment pendant le mois des fiertés- l’UNSA affirme son engagement contre les LGBTphobies et pour l’égalité des droits. Sa présence à Budapest témoigne de sa solidarité avec toutes les personnes persécutées en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre.

Marches des fiertés

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