Faire les poches des plus pauvres ne permet pas de redresser les comptes de la Sécurité sociale
Le ministre des Solidarités, Jean-Pierre Farandou, a annoncé l’intention du gouvernement de supprimer la prime de Noël pour les allocataires du RSA et de l’ASS sans enfant. L’UNSA dénonce un choix politique scandaleux.
Le gouvernement justifie cette mesure par « l’état des comptes de la Sécurité sociale ». Concrètement, si cette décision est confirmée, plus d’un million de personnes seules ou de couples sans enfant perdront leur prime de Noël (152 € à 228 €).
Cette suppression concernera des travailleurs pauvres en emploi précaire, des personnes âgées ayant de faibles retraites, des jeunes qui peinent à s’insérer sur le marché du travail et des chômeurs en fin de droits isolés. Tout ça pour une générer une économie de 205 millions d’euros soit moins de 1% du déficit actuel de la Sécurité sociale !
Dans le même temps, le gouvernement refuse toute contribution des plus grandes fortunes et des entreprises à l’effort budgétaire…
Le déficit de la Sécurité sociale ne se résorbera pas en faisant les poches des plus pauvres. Il exige des choix politiques courageux : faire contribuer ceux qui peuvent payer, pas ceux qui survivent à peine. On ne redresse pas un pays en enfonçant davantage ceux qui sont déjà à terre.
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