Financement de la Sécu : un projet injuste qui pénalise les assurés sociaux


https://www.unsa.org/4413

Le gouvernement a présenté hier son projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026. Pour l’UNSA, ce texte frappe durement les assurés sociaux et fragilise notre modèle de solidarité.

Des mesures alourdissent le reste à charge et creusent les inégalités :

• Nouvelles franchises et participations forfaitaires, notamment pour les actes des chirurgiens-dentistes et l’achat de dispositifs médicaux (pansements…)

• Doublement et plafonnement des franchises et participations forfaitaires existantes, qui alourdiront encore le reste à charge pour les patients

• Gel de plusieurs prestations sociales, frappant en premier lieu les plus précaires

• Sous-indexation des pensions de retraite de 0,4 point par rapport à l’inflation à partir de 2027 et jusqu’en 2030, entraînant une baisse progressive et durable du pouvoir d’achat des retraités.

Une suspension partielle qui ne change pas la donne

La suspension jusqu’en 2027 du report de l’âge de départ à la retraite et de l’allongement de la durée de cotisation annoncée par le Premier ministre est le résultat de la mobilisation syndicale et de la bataille que nous menons depuis 2023 contre cette réforme injuste.
Mais, elle ne retire rien à la dureté des autres mesures prévues dans le PLFSS, qui continueront de peser lourdement sur les assurés sociaux et sur notre système de protection collective.

En parallèle de cette annonce, le gouvernement indique vouloir lancer une négociation sur ce sujet.

Pour l’UNSA, l’avenir du système de retraite concerne l’ensemble de la population. À ce titre, il doit faire l’objet d’une large concertation, garantissant l’équité et la pérennité de notre modèle social, et non d’un « conclave bis » limité aux seuls salariés du privé — une approche qui donne un poids surdimensionné au patronat.

Moyens insuffisants pour la santé et recettes absentes

À ces mesures s’ajoute un objectif national de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) largement insuffisant, qui risque d’aggraver la situation financière des hôpitaux publics.

Côté recettes, le texte reste quasiment muet. Pour l’UNSA, il est urgent d’agir sur les ressources plutôt que de persévérer dans une politique d’économies :

• Taxer davantage les produits ultra-transformés, sucrés ou alcoolisés, dont la consommation pèse lourdement sur la santé publique

• Conditionner les 80 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales afin qu’ils contribuent réellement à la création d’emplois et à l’amélioration des salaires.

Ce PLFSS, en l’état, est injuste et déséquilibré. L’UNSA appelle les parlementaires à le revoir en profondeur pour en faire un texte plus juste, plus équitable et réellement protecteur des assurés sociaux.

Crédit image : freepik

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