Droits familiaux et conjugaux de retraite : un rapport du COR qui éclaire le débat public
L’UNSA salue la publication du rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR). Il apporte un éclairage objectif, indépendant et nécessaire pour nourrir le débat public, à un moment où les retraites occupent une place centrale dans les discussions.
Le rapport met en lumière plusieurs éléments que l’UNSA souhaite relever :
Un attachement aux droits familiaux et conjugaux
Le rapport confirme l’importance des droits familiaux et conjugaux pour les Français, en particulier pour compenser les interruptions ou ralentissements de carrière liés à l’arrivée des enfants. Ces dispositifs jouent un rôle déterminant dans la réduction des inégalités entre les femmes et les hommes qui continuent malheureusement à perdurer. Pour autant, l’UNSA rappelle qu’une politique familiale ambitieuse doit soutenir les familles au moment où les enfants sont présents au foyer, plutôt que de se concentrer sur des compensations au moment de la retraite.
Des disparités entre régimes qui interrogent
Le COR pointe aussi l’hétérogénéité des droits selon les régimes. Cette diversité est source d’injustices, d’incompréhension et de complexités pour les polypensionnés, de plus en plus nombreux. L’UNSA préconise un alignement des dispositifs entre les différents régimes, notamment s’agissant des majorations de durée d’assurance. Elle défend l’élargissement des droits des agentes et agents publics vers ceux, plus favorables, du secteur privé, afin de garantir une équité réelle.
Des propositions pour renforcer la justice sociale
Le rapport explore des pistes pour améliorer l’Assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF), comme la limitation de l’accès jusqu’aux trois ans de l’enfant avec des cotisations assises sur les salaires antérieurs. L’UNSA soutient ces orientations, qui contribuent à une meilleure articulation entre vie familiale et emploi.
Le COR aborde également la question des majorations de pension, actuellement réservées aux parents de trois enfants et plus. L’UNSA, qui milite depuis longtemps pour leur attribution dès le premier enfant, souscrit à cette perspective.
La pension de réversion, à conforter et élargir
Le rapport rappelle l’utilité de la pension de réversion. L’UNSA engage à la renforcer pour garantir le niveau de vie du conjoint survivant, quel que soit son régime d’affiliation. Elle réaffirme sa demande d’étendre ce droit aux couples pacsés, dans une logique d’égalité et de cohérence.
Un rapport utile mais qui laisse des angles morts
Si ce rapport constitue une base pour éclairer le débat public, l’UNSA regrette qu’il n’explore pas davantage certaines pistes cruciales, comme la situation des familles monoparentales, dont les carrières sont souvent plus précaires, ou la situation de parents ayant éduqué des enfants en situation de handicap.
De plus, l’UNSA déplore le cadre financier imposé par la lettre de mission, qui limite de fait l’ambition des propositions. Se restreindre à une analyse dominée par les paramètres économiques et budgétaires réduit la capacité à répondre pleinement aux besoins des assurés sociaux.
L’UNSA demeure pleinement mobilisée pour défendre un système de retraites juste, solidaire et réellement attentif aux réalités de toutes les familles.
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