Ce fut l’occasion d’intervenir lors des tables rondes à propos du besoin de compétences et de formation dans un monde soumis à des mutations profondes comme le changement climatique, l’intelligence artificielle ou le défi démographique. La question de l’utilisation des dispositifs existants (CPF, apprentissage, VAE, etc..) et de leurs récentes réformes en lien avec un vote effectif du projet de loi de finances 2025 a également été abordée. Le sujet des transitions professionnelles dans le contexte des discussions autour de la réforme de retraites a de son côté été évoqué par plusieurs intervenants.

Pour l’UNSA, ces universités ont été l’occasion de rappeler son engagement contre la dérive adéquationniste des politiques publiques relatives à l’emploi. Nous avons souligné le fait que la formation est un investissement mais elle n’est pas la seule solution pour améliorer l’attractivité des métiers. Les conditions de travail et le salaire sont également à prendre en compte.

Concernant la réforme de France Travail, l’UNSA reste opposée au nouveau contrat d’engagement et dénonce le principe d’actualisation obligatoire à France Travail des conjointes et conjoints des bénéficiaires du RSA. De surcroit, l’investissement financier nécessaire à cette réforme n’est pas au rendez-vous.

Enfin, nous avons exprimé nos réserves face à la dérive de l’utilisation du CPF comme outil “à la main” des ressources humaines. Cette orientation est contraire à l’esprit de la loi de 2018 qui avait pour but de permettre à chacun “la liberté” de choisir sa vie professionnelle. Le compte personnel de formation évolue hélas ainsi progressivement vers un compte professionnel de formation.

Retrouvez aussi l’interview de Vanessa Jereb, secrétaire générale adjointe de l’UNSA, réalisée lors de cette UHFP et qui aborde notamment le bilan de la Loi sur la liberté de choisir son avenir professionnel de 2018.