L’enquête Génération 2017 confirme le besoin d’accompagnement et de soutien des moins diplômés


https://www.unsa.org/2483

La persistance de fortes inégalités de réussite scolaire impactent les conditions d’insertion dans la vie active. De plus, une fois dans l’emploi, les écarts entre les jeunes se creusent en fonction de leur niveau de diplôme.

La génération 2017 plus diplômée mais percutée par la crise sanitaire
Les enquêtes Génération du Céreq observent et analysent depuis 25 ans les premières années de vie active de 750 000 jeunes sortis du système éducatif.

Elles permettent de mieux comprendre la diversité des parcours individuels en début de carrière et de comparer avec leurs prédécesseurs, leur trajectoire professionnelle.

En lien avec d’autres caractéristiques individuelles (genre, origines socioculturelles…) et la formation initiale suivie, cette enquête rend compte des premiers pas dans la vie active.
D’août 2020 à mars 2021, le CEREQ a interrogé un panel national de jeunes sortis du système scolaire au cours de l’année 2016 et 2017.

Si la Génération 2017 est plus diplômée que les précédentes et a démarré son insertion dans la vie active dans un contexte économique plus favorable, celle-ci a été confrontée de plein fouet à la pandémie.
Afin de dresser un bilan des conséquences de la crise sanitaire, cette cohorte sera réinterrogée en 2023.

De meilleurs indicateurs d’insertion mais les inégalités sociales perdurent

Avec la hausse du niveau de diplôme qui s’explique en partie par l’augmentation des bacs+3 et plus et par la diminution des non diplômés (- 4 points), ce sont près de 80% de jeunes qui sont titulaires au moins du baccalauréat et près de la moitié (47%) est diplômée de l’enseignement supérieur.

Par ailleurs, comme le soulignent les auteurs de l’enquête, le fait qu’1 jeune sur 3 n’accède pas aux études supérieures est toujours corrélé à l’origine sociale.
En effet, ce sont 57% des enfants de cadres qui sortent diplômés du supérieur contre seulement 8% des enfants d’ouvriers.
D’autres paramètres viennent révéler ces inégalités d’accès ; si le financement des études est assuré en priorité par les familles, 29% des sortants étaient boursiers et près de 30% exerçaient un emploi durant leur scolarité.

Pour ce qui concerne les jeunes qui souhaitent interrompre leurs études pour entrer dans la vie active, cette décision est liée à de la lassitude ou à un niveau qu’ils jugent trop insuffisant pour poursuivre leurs études.

Le niveau de diplôme a un effet sur le statut du contrat travail

Les 2/3 de la Génération sont insérés dans l’emploi. Pour autant, le niveau de diplôme joue sur le type de contrat de travail : plus on est diplômé, plus on a de chance d’obtenir plus ou moins rapidement un CDI (86%) alors que pour les non diplômés, leur part en emploi tombe à 52%.
Par ailleurs, quel que soit le niveau, hommes et femmes ont à peu près les mêmes trajectoires en début de vie active. Ils accèdent plus ou moins rapidement à l’emploi à durée indéterminée dans les mêmes proportions (45%), tandis que 15% des femmes et 18% des hommes sont exclus du marché du travail.

Agir plus efficacement sur les non diplômés

Si l’enquête montre que la Génération 2017 a gagné en taux d’emploi et sur la qualité du contrat de travail en CDI, force est de constater les inégalités récurrentes dans l’accès à l’emploi pour les non diplômés. En effet, 52% des non diplômés restent un an au chômage.

Pour l’UNSA, il est plus que nécessaire d’offrir d’une part le plus rapidement aux jeunes et notamment aux 21% de NEET (ni emploi, ni en éducation, ni en formation) une perspective soit de formation ou d’emploi et d’autre part de mettre en place tous les leviers qui permettent de s’engager sereinement dans la vie active (logement, santé…).

Quand l’école est finie. Premiers pas dans la vie active de la Génération 2017 :

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