L’essentiel de l’éco d’octobre 2025
Le secteur économie, emploi, formation professionnelle de l’UNSA propose chaque mois l’essentiel de l’éco, une synthèse des données utiles pour appréhender les problématiques économiques et sociales.
A retenir ce mois-ci !
PLF 2026 : des prévisions économiques optimistes ?
Après les prévisions économiques de l’INSEE et de la Banque de France en septembre, le gouvernement a détaillé les siennes dans le projet de budget pour 2026 en cours de discussion au Parlement. Il anticipe une croissance du PIB de 0,7 % en 2025 – une prévision inférieure à celle de l’INSEE mais correspondant à celle de la Banque de France – et de 1 % en 2026 (p.3 et p.3 des annexes), ce qui est jugé assez optimiste par le Haut-Conseil des finances publiques.
L’inflation atteindrait 1,1 % en 2025 et remonterait légèrement en 2026 à 1,3 %. La copie initiale du budget 2026 prévoit un objectif de déficit public à 4,7% du PIB en 2026 contre 5,4 % en 2025. La dette publique, quant à elle, continuerait de grimper et prendrait 2 points entre 2025 et 2026, de 115,9 % à 117,9 du PIB (p.4 et p.9 des annexes.)
De son côté, l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) est moins optimiste. Si le projet de loi de finances était adopté dans sa forme initiale, la croissance économique n’atteindrait que 0,7 % en 2026, le déficit public serait ramené à 5 % du PIB et le taux de chômage grimperait à 8,2 % en 2026, contre 7,5 % aujourd’hui.
Le nombre de demandeur·euses d’emploi en hausse au 3ème trimestre 2025
Au troisième trimestre 2025, le nombre de demandeur·euses d’emploi en catégorie A n’ayant pas travaillé au cours du mois s’élève à 3,268 millions (p.9), en hausse de 1,6 % par rapport au trimestre précédent et de 7,6 % sur un an. Corrigée des effets de l’inscription automatique de nouveaux publics (bénéficiaires du RSA, jeunes en PACEA, CEJ ou AIJ [1]), l’augmentation est de 0,7 % sur un trimestre.
Si l’on ajoute les personnes en activité réduite (Cat.B et C [2] ), le nombre de demandeur·euses d’emploi grimpe à 5,698 millions, en hausse de 1,5 % sur le trimestre. En incluant les publics non tenus de rechercher un emploi (Cat.D et E), le chiffre monte à 6,445 millions, et, enfin, en prenant en compte les nouvelles catégories (F et G) pour les personnes bénéficiant d’un accompagnement à vocation d’insertion sociale et celles en attente d’orientation, près de 7,5 millions de personnes sont inscrites à France Travail (p.29 des annexes).
Le pouvoir d’achat des salaires du secteur privé a progressé en 2024 en moyenne
Selon l’INSEE, en 2024, dans le secteur privé, le salaire moyen s’est établi à 2 733 euros net par mois et le salaire médian à 2 190 euros (p.11). Ils augmentent respectivement de 2,8 % et 2,9 %.
Un·e salarié·e sur 10 gagnait moins de 1 492 euros net mensuel, tandis que les 10% les mieux payé·es recevaient plus de 4 334 euros (p.33 des annexes). Par ailleurs, en moyenne, les femmes gagnaient 13 % de moins que les hommes.
En prenant en compte l’inflation, qui a été de 2 % en 2024, le pouvoir d’achat du salaire moyen a augmenté de 0,8 % et celui du salaire médian de 0,9 %, après avoir baissé en 2022 et 2023. Une tendance qui se poursuit pour le moment en 2025 selon les données de la Dares sur le salaire mensuel de base (p.35 des annexes).
Dans la fonction publique, selon le rapport annuel paru récemment, les salaires moyen et médian se situaient à 2 652 euros et 2 378 euros net par mois respectivement en 2023 (p.11 et p.35 des annexes). Le pouvoir d’achat moyen dans la fonction publique régressait encore, de 0,7 % après une baisse de 1,4 % en 2022 (p.35 des annexes).
Lien vers les annexes : les annexes de l’essentiel de l’éco d’octobre 2025