Le CESE a voté à l’unanimité le rapport annuel sur l’État de la France
Le rapport annuel sur l’État de la France, intitulé « Réconcilier la France », a été voté à l’unanimité des conseillers lors de la séance plénière du CESE (Conseil économique, social et environnemental) du 23 mai.
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Ce rapport, centré sur la question des inégalités, propose des pistes pour remobiliser les Français autour d’un projet commun. Comme le disent avec raison les rapporteurs : « La France se trouve manifestement confrontée, de nouveau aujourd’hui, à un de ces moments qui appellent d’urgence un sursaut collectif ».
Cette France qu’ils nous décrivent ambivalente quant à sa subjectivité, mêlant optimisme individuel et pessimisme collectif, ambivalente aussi quant à sa situation économique et sociale, puisque traversée par des difficultés profondes mais, en même temps, dotée d’atouts réels pour affronter efficacement les défis du XXIème siècle.
Donc, cette France manque d’un projet commun, mobilisateur pour nos concitoyens.
Aussi, pour réconcilier les Français avec eux-mêmes et leur permettre d’affronter dans de meilleures conditions les défis du XXIème siècle, le CESE a formulé deux grandes pistes de solutions : refonder la cohésion sociale et rendre la société plus innovante.
En effet, le rapport constate que la qualité de l’emploi reste dégradée principalement chez les jeunes, les séniors, les femmes et les salariés les moins qualifiés. Il observe également une corrélation positive entre le niveau de qualification, d’une part et le taux d’emploi et la qualité de l’emploi, d’autre part.
Aussi pour améliorer l’emploi et sa qualité, il faut investir dans la formation initiale et surtout dans la formation continue en ciblant les populations les plus fragiles : les seniors, les jeunes, les CDD et les salariés les moins qualifiés.
À ce titre, l’effectivité et l’efficacité des mesures doivent être mieux évaluées. Comme le propose l’avis, la création d’indicateurs permettant de mesurer l’effet de la formation professionnelle sur les conditions de l’emploi des personnes serait un outil utile.
Le rapport note aussi que les inégalités de revenus ont augmenté partout pendant la crise économique. En France, elles ont diminué de 2012 à 2014, avant de progresser légèrement après 2014.
Ces inégalités demeurent néanmoins moins élevées en France comparativement à la moyenne européenne.
La redistribution (l’impôt et les transferts sociaux) a joué un rôle important dans la maîtrise des inégalités de revenus en France. Mais son rôle sur les inégalités de patrimoines est quasiment nul.
En conséquence, il est primordial de poursuivre les politiques re-distributives pour faire reculer davantage les inégalités de revenus, d’encourager la hausse du revenu du travail et la réduction du chômage.
Avec les propositions contenues dans le rapport sur les 10 indicateurs de richesse retenus par le gouvernement pour évaluer la situation du pays, les rapporteurs estiment que « La France peut et doit retrouver le chemin de la confiance en elle-même ».