Lutte contre l’illettrisme : le combat doit continuer
Le 20 mars dernier, l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) a présenté ses priorités stratégiques pour 2025- 2030. L’UNSA, membre du comité consultatif, soutient ces orientations et appelle à un renforcement des financements du Plan d’investissement dans les compétences (PIC).
Alors que la récente enquête INSEE « Formation tout au long de la vie » révèle que 10% des personnes âgées de 18 à 64 ans éprouvent des difficultés dans les domaines fondamentaux de l’écrit, les axes de travail de l’ANLCI sont d’autant plus primordiaux pour mieux connaître et lutter contre l’illettrisme et l’illectronisme.
Orientations stratégiques 2025-2030 :
● Mieux connaître et faire connaître la réalité de l’illettrisme et de l’illectronisme,
● Favoriser le repérage systématique des situations d’illettrisme,
● Accompagner la montée en compétences des acteurs,
● Contribuer à la construction de solutions adaptées sur les territoires, notamment en direction du monde du travail et en faveur de la lutte contre la pauvreté,
● Améliorer l’efficacité du fonctionnement de l’ANLCI.
L’année 2025 sera l’occasion d’investir plus particulièrement le problème de l’illettrisme et l’illectronisme chez les jeunes. Selon les chiffres de l’INSEE en 2022, les 18-29 ans représentaient 1 adulte sur 4 en difficulté avec les compétences de base. Par ailleurs, une note de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) précise qu’ « en 2023, 11,8 % des jeunes ayant participé aux Journée Défense et Citoyenneté sont en difficulté en lecture. Près de la moitié d’entre eux peuvent être considérés comme en situation d’illettrisme. Parallèlement, 10% des 18-29 sont en situation d’innumérisme. »
Face à ces enjeux, l’UNSA s’accorde avec l’ANLCI sur l’importance de sensibiliser autour de ces questions. L’UNSA insiste notamment sur la nécessité de renforcer les fonds alloués au Plan d’investissement dans les compétences (PIC) pour favoriser le repérage systématique des situations d’illettrisme et accompagner la montée en compétences des acteurs.
Enfin, la lutte contre l’illettrisme chez les jeunes doit être mise en regard avec les difficultés structurelles persistantes rencontrées dans cette classe d’âge. Selon le dernier rapport de la Cour des comptes, 12,8 % des jeunes ne sont ni en emploi, ni en étude, ni en formation. De plus, l’accès à l’emploi dépend fortement du niveau de diplôme et les inégalités territoriales demeurent marquées, notamment dans les outre-mer et dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville. Ce sont autant de raisons rendant la lutte contre l’illettrisme prioritaire.
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