PLFSS 2026 : renforcer la solidarité grâce à la CSG


https://www.unsa.org/4461

L’UNSA se félicite du rejet massif par les députés du gel du barème de la Contribution sociale généralisée (CSG) sur les revenus de remplacement – pensions et allocations chômage. Ce gel aurait eu de lourdes conséquences pour les bénéficiaires aux faibles revenus, risquant de basculer alors dans une tranche supérieure de taxation.

Dans le même esprit, l’UNSA salue l’adoption d’un amendement visant à relever la CSG sur les revenus du capital. Inscrite dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, cette décision, adoptée en première lecture, doit permettre de dégager 2,8 milliards d’euros supplémentaires afin de financer la suspension de la réforme des retraites.

Cette mesure constitue un signal fort : elle reconnaît que les revenus du capital doivent participer davantage à l’effort collectif. Ressource essentielle et dynamique, la CSG est fléchée directement vers la Sécurité sociale et assure près de 20 % de ses recettes. Pourtant, en 2024, 70 % de la CSG provenaient des revenus d’activité, contre seulement 11 % des revenus du capital. Ce déséquilibre fait peser l’essentiel de la charge sur les personnes qui travaillent, alors même que les revenus financiers continuent de croître.

Un premier pas vers une meilleure répartition de l’effort

En proposant le relèvement du taux de la CSG de 9,2 % à 10,6 % sur une fraction des revenus du capital (revenus immobiliers, dividendes, intérêts d’épargne et de placement, plus-values mobilières et immobilières), cette mesure représente pour l’UNSA une avancée. Elle marque la volonté de rééquilibrer la contribution entre revenus du travail et revenus du capital et de renforcer ainsi la solidarité nationale.

Pour l’UNSA, il est juste que les revenus financiers, concentrés dans les foyers les plus aisés, participent davantage au financement de notre modèle social.

Aller plus loin : une CSG progressive pour plus d’équité

Si cette mesure va dans le bon sens, elle reste insuffisante. L’UNSA appelle à une réforme plus ambitieuse : rendre la CSG progressive. En effet, une telle évolution permettrait :
• d’ajuster l’effort fiscal à la capacité contributive de chacun·e et de lisser les effets de seuil ;
• d’alléger la charge pesant sur les ménages aux revenus faibles et moyens ;
• de renforcer la redistribution et d’assurer un financement plus équitable et durable de la Sécurité sociale.

L’UNSA soutient la hausse de la CSG sur les revenus du capital comme un premier pas vers une fiscalité plus juste. Mais elle appelle le gouvernement et le Parlement à engager une nouvelle étape : instaurer une CSG progressive, outil de justice sociale et de consolidation du financement de notre système solidaire.

C’est ainsi que nous pourrons préserver les principes fondateurs de notre modèle social et garantir une contribution juste de chacun·e, à hauteur de ses moyens, au service de toutes et tous.

Crédits photo : Freepik

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