Pour un apprentissage accessible à tous
La 15 ème Journée du refus de l’échec scolaire (JRES) organisée par l’AFEV et l’ANAF s’est concentrée sur les inégalités d’accès à l’apprentissage et sur les moyens à développer pour sécuriser les parcours des jeunes les plus éloignés de l’emploi.
Croissance de l’apprentissage importante mais limitée pour les formations infra-bac, difficultés tout au long du parcours (accès, ruptures…), déficit d’accompagnement, freins périphériques, … les différentes interventions lors des rencontres de la JRES 2022 convergent avec les positions et les mises en garde développées par l’UNSA depuis plusieurs mois.
Les organisateurs, l’AFEV et l’Association nationale des apprentis de France (ANAF) ont notamment insisté sur l’importance de l’orientation, de la découverte des métiers, de l’accompagnement (le mentorat en est un élément majeur) et déploré que les entreprises soient souvent réticentes à engager des jeunes de niveau infra-bac en stage ou en alternance.
Les pratiques de certains organismes de formation, défaillants sur l’accompagnement, aux pratiques commerciales contraires aux intérêts des jeunes, tout comme celles d’entreprises qui embauchent les jeunes avant la fin de leur apprentissage, ont été dénoncées.
L’égalité des chances a été le fil rouge de la journée avec la revendication de politiques publiques nationales pour les apprentis qui permettraient de résoudre leurs difficultés, parfois cumulatives : mobilité, santé, logement …
Sans oublier la question de la rémunération : 46 % des apprentis déclarent ne pas avoir les moyens de vivre décemment !
L’UNSA, en phase avec ces revendications portées par l’AFEV et l’ANAF, continuera de porter ses exigences auprès des pouvoirs publics.
Elle prend d’ores et déjà au mot la ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnelle Carole Grandjean et le Commissaire à l’emploi Thibaut Guilly présents à la JRS qui ont exprimé une volonté d’agir contre les ruptures de contrat et annoncé l’ouverture de négociations pour un meilleur ciblage des aides pour les jeunes les moins qualifiés.