COP 15 biodiversité : des objectifs ambitieux qui restent à concrétiser


https://www.unsa.org/2452

Réunie du 7 au 19 décembre à Montréal, la COP 15 biodiversité est parvenue à un accord au terme de longues négociations.

Faire mieux que lors de la précédente COP biodiversité de 2010. Telle était déjà l’ambition des parties réunies sous présidence chinoise.

À en juger par les commentaires des acteurs et des observateurs, une partie des objectifs est atteinte.

Au premier chef, cela concerne la protection de 30% des terres et des océans à échéance 2030. Jusqu’alors, les ambitions étaient cantonnées à 17% pour les terres et 10% pour les aires marines.

Aujourd’hui, plus d’un million d’espèces végétales et animales sont considérées comme menacées tandis que 75% des écosystèmes mondiaux sont dégradés.

Et plus de la moitié du PIB mondial dépend des ressources naturelles, une donnée qui a sans doute motivé une proportion importante des 190 pays rassemblés à Montréal durant deux semaines.

Car certains d’entre eux ne sont pas des plus exemplaires, comme le Canada lui-même.
Illustration de ce désintérêt, aucun journal canadien n’a mis en Une la COP 15 durant ce sommet.

Comparativement, la Chine, qui présidait cette COP, s’est efforcée de se montrer bonne élève, même si chacun sait combien elle demeure dans les faits très éloignée des objectifs communs.

La convention biodiversité est l’une des 3 issues du sommet de la terre de Rio de 1992. Après quatre années de préparation, deux années de retard dues à la pandémie, cette COP 15 aura au moins permis de fixer à 200 milliards de dollars les ressources dédiées à la biodiversité d’ici à 2030.

A l’intérieur de cette somme, les pays en développement seront destinataires de 20 milliards d’ici à 2025 et de 30 milliards d’ici 2030, puisés dans les ressources des pays riches.

L’accord prévoit par ailleurs une élimination de moitié des risques associés aux pesticides. On relève aussi des dispositions destinées à enrayer le gaspillage alimentaire, qui atteint des proportions significatives dans de nombreux pays.

A l’issue de cette COP 15, le gouvernement français, représenté par Christophe Béchu, a jugé le résultat obtenu « ambitieux, réaliste et applicable ».

Reste à savoir maintenant comment les quelque 190 pays signataires appliqueront tout ou partie des 23 objectifs -non contraignants- fixés par ce sommet mondial.

La prochaine COP biodiversité se réunira en 2024 en Turquie.

Pour l’UNSA, le plan d’action pour la sauvegarde de la biodiversité est indissociable de celui pour le climat. Une COP15 qui se réunit quelques mois après la COP27 est le symptome d’un manque de compréhension patent de ce qu’est l’écosystème du vivant. Il est temps que chacun en prenne conscience pour agir plus efficacement.

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