Sécurité sociale : un acquis plébiscité à consolider


https://www.unsa.org/4380

Réalisé fin août 2025, l’Indice UNSA du moral des salariés (CDI, CDD, intérimaires, fonctionnaires) les a interrogés sur la Sécurité sociale.

Ce sondage révèle un constat fort :

les travailleurs, et en particulier les plus jeunes, expriment un attachement clair à la Sécurité sociale. Ils ne veulent pas la voir affaiblie bien au contraire, ils veulent la préserver comme un pilier essentiel de notre modèle social.

Un attachement fort et généralisé de tous les salariés

66 % des travailleurs estiment que la Sécurité sociale contribue de manière significative à la solidarité et à la cohésion. Seule une minorité (13 %) considère que son rôle est nul.

Dans le détail, toutes les générations confondues expriment un avis positif sur la Sécurité sociale (de 75 % à 66 % d’avis positif). Mais, contrairement à ce que l’on entend dans le débat public, ce sont les plus jeunes (moins de 35 ans) qui sont bien plus attachés à notre système solidaire de sécurité sociale que les plus de 35 ans.

De plus les travailleurs les moins aisés ont un attachement plus fort à la sécu (77% gagnant moins de 1000 €) que ceux qui ont des revenus plus élevés. En effet, quand on a moins de revenus les éléments de solidarité prennent une importance primordiale.

Une protection efficace en période de crise

55 % jugent que la Sécurité sociale assure « toujours » ou « très souvent » une protection efficace.

Une part non négligeable (15 %) estime qu’elle remplit rarement ou jamais ce rôle.

Cet écart souligne une confiance majoritaire dans l’institution mais aussi les inquiétudes persistantes d’une minorité face aux risques ou aux aléas.

Par ailleurs, contrairement à ce que l’on entend dans le débat public, les moins de 35 ans sont bien plus attachés à notre système solidaire de sécurité sociale que les plus de 35 ans.

Une Sécu à améliorer : plus de proximité, plus de lisibilité et plus de réactivité

Les travailleurs expriment une demande forte de consolidation de l’idée et du système de la Sécurité sociale.

Parmi les priorités évoquées pour améliorer le système, ressortent d’abord :

  • le renforcement de la qualité et de l’accessibilité des prestations,
  • la simplification des démarches,
  • une meilleure prise en compte des inégalités sociales et générationnelles.

De plus, les propositions d’amélioration dépendent particulièrement de l’âge des répondants.

Ainsi, les moins de 24 ans souhaiteraient une prise en charge à 100 % des frais de santé (en raison de leurs faibles revenus) quand les plus de 50 ans souhaitent voir supprimer les dépassements d’honoraires (surement en raison d’un état de santé général nécessitant pus de rendez vous médicaux).

L’équité comme piste de financement

Les travailleurs sont clairs : pour préserver le système et lui assurer un financement pérenne, ils privilégient les mesures d’équité.

Un recours accru à des taxes spécifiques et à la fiscalité sur les revenus les plus élevés apparaissent plus légitimes que de nouveaux prélèvements sur les travailleurs eux-mêmes. Ainsi 74 % pensent qu’on pourrait diminuer le montant des exonérations de cotisations sociales qui bénéficient aux employeurs.

De plus, 89% des travailleurs soutiennent une augmentation des taxes sur l’alcool, les produits nocifs pour la santé, les jeux.

Alors que la Sécurité sociale célèbre cette année ses 80 ans, elle demeure un pilier de notre cohésion nationale et continue d’inspirer une profonde confiance. Le sondage, qui sera présenté demain, mardi 30 septembre, lors du colloque organisé par l’UNSA pour cet anniversaire, révèle que les travailleurs restent déterminés à se mobiliser pour préserver cet acquis social majeur.

Laurent Escure, secrétaire général de l’UNSA

Contact presse : Dominique Corona, Secrétaire général adjoint

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