C’est quoi le G7 ?

Créé en 1975 après le 1er choc pétrolier à l’initiative de la France, le Groupe des sept (G7) est un groupe de discussion informelle et de coopération économique, qui rassemble 7 des 10 pays au PIB le plus haut du monde (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni).

Outre leurs poids économiques, ces pays affichent un socle de valeurs communes parmi lesquelles le respect de la démocratie, la défense des droits humains et la promotion d’une économie de marché.

Le G7 est un lieu de concertation œuvrant à l’élaboration de réponses communes face aux multiples défis de la mondialisation. Les grands enjeux actuels en matière de paix et de sécurité, de lutte contre le terrorisme, d’environnement, de développement durable ou encore d’intelligence artificielle ou de démographie s’invitent chaque année à la table des négociations.

Des groupes d’engagement se sont constitués autour des pays du G7 pour représenter l’ensemble de la société civile : les jeunes (Youth 7 ou Y7), les femmes (Women 7 ou W7), les ONG (Civil 7 ou C7), les organisations syndicales (Labour 7 ou L7), les employeurs (Business 7 ou B7), les centres de recherches ou académies scientifiques (Think Thank 7 ou T7 / Science 7 ou S7). Chaque année, les groupes transmettent leurs recommandations au sommet du G7, ainsi qu’aux ministérielles qui les concernent. Ils tiennent eux-mêmes leur propre sommet en marge des ministérielles et suivant les sujets, ils peuvent faire des déclarations conjointes.

La présidence du G7 tourne parmi les 7 États chaque année (en 2025, le Canada et en 2026 la France). Le pays tenant la présidence accueille une série de réunions au niveau ministériel, ainsi qu’un sommet annuel qui réunit chefs d’Etat et de gouvernement et présidents des Commission et Conseil européen.

Sommet du L7 : répondre aux programmes d’action du G7 Social

Durant deux jours, les organisations syndicales des 7 pays du G7 ont débattu autour de thèmes d’actualité :
• Renforcer la démocratie, la paix et l’État de droit au sein du G7 et au-delà : en ces temps de fortes tensions géopolitiques, d’inégalités croissantes et de polarisation, rappeler l’importance des syndicats et de la négociation collective pour favoriser la cohésion sociale et la confiance dans les politiques publiques
• S’attaquer à la crise du climat et des inégalités, en favorisant une transition juste grâce à un nouveau modèle de politique économique, sociale et environnementale, dans lequel les syndicats doivent avoir toute leur place
• Façonner l’avenir du travail que nous voulons : l’homme au contrôle de l’IA et rôle accru des syndicats pour faire respecter les droits des travailleurs et protéger la démocratie
• Des sociétés vieillissantes : promouvoir les droits des travailleurs dans l’économie des soins et s’assurer que le concept de vieillissement actif ne mène pas à reculer l’âge de la retraite. L’UNSA était chargée d’intervenir pour la France sur cette table ronde.

Ce sommet s’est terminé par la remise par Véronica Nilsson, secrétaire générale du TUAC (Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE), à la ministre italienne, de la déclaration du L7 au G7 Social, ainsi que deux déclarations conjointes, l’une avec les groupes W7 et C7, l’autre avec le groupe des employeurs B7 sur l’Intelligence artificielle.

Le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI) a enjoint en conclusion du sommet les ministres et le G7 à plus d’ambition pour le monde : « alors que le G7 représente 7 des plus puissantes économies au monde, si elles n’arrivent pas à répondre aux défis majeurs, que sont notamment la crise climatique et des inégalités sociales croissantes, qui le pourra ? Le G7 a, par ailleurs, une responsabilité de soutien aux économies émergentes, en voie de développement et sous-développées. L’échec de ces politiques conduit aux votes populistes et nationalistes, qui ne cessent de gagner du terrain partout dans le monde. »

Le G7 Social, a adopté une déclaration Vers une approche inclusive centrée sur l’homme pour relever les nouveaux défis du monde du travail et deux programmes d’action Pour un développement et une utilisation centrée sur l’homme d’une IA sûre et fiable dans le monde du travail et Pour un monde du travail résilient dans les sociétés vieillissantes et pour l’amélioration des conditions de travail dans le secteur des soins.

Si ces textes vont dans le bon sens, l’UNSA demande que ces intentions se transforment rapidement en actes concrets au bénéfice de toutes et tous.

Pour en savoir plus : www.tuac.org

Retrouvez l’Intervention de l’UNSA au Sommet du L7 sur l’Économie du soin :

Intervention de la délégation UNSA