Guadeloupe, Martinique, Guyane : face à la violence, l’UNSA exige des actions concrètes et immédiates


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Suite aux interventions des unions régionales de Guadeloupe, Guyane et Martinique lors de son bureau national du 21 mai, l’UNSA réaffirme fermement la nécessité d’agir face à la situation alarmante que traversent ces territoires.

La violence qui frappe la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, induite notamment par le narcotrafic, l’orpaillage clandestin et la prolifération des armes à feu, constitue aujourd’hui une crise majeure. Si ce constat fait l’objet d’un large consensus, les moyens déployés collectivement restent insuffisants face à l’ampleur du phénomène.

Pour l’UNSA, l’heure n’est plus aux seules déclarations d’intention et souvent sans lendemain. Nos compatriotes ultramarins subissent quotidiennement une escalade des violences, générant un climat d’insécurité et d’angoisse qui ne cesse de s’intensifier. Les réponses doivent être à la hauteur des enjeux.

L’annonce récente de la construction d’une prison en Guyane destinée aux détenus les plus dangereux de l’ensemble du territoire national ne constitue en rien une solution appropriée. Cette décision non-concertée, en ravivant les douloureux souvenirs du bagne colonial, ne fait que creuser davantage le fossé de l’incompréhension et alimenter un sentiment légitime de mépris.

Les véritables enjeux résident dans la volonté effective de l’État de s’engager résolument et de mobiliser des ressources à la hauteur des défis.
Le coût élevé de la vie, les difficultés d’accès à l’eau potable, les infrastructures routières déficientes, les carences du système de santé et les spécificités territoriales sont insuffisamment prises en compte. Ceci renforce un profond sentiment d’abandon et d’éloignement vis-à-vis de l’Hexagone. Dans ces territoires, pauvreté, violence et insécurité façonnent le quotidien des citoyens et citoyennes.

L’UNSA considère comme indispensable l’attribution de moyens durables et significatifs à l’ensemble des services publics et notamment police, justice, santé, éducation. Comme pour l’ensemble des territoires ultramarins, notre organisation syndicale exige que la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane soient pleinement considérées et traitées comme des territoires à part entière de la République française.

Cette ambition nécessite une vision à long terme, un engagement soutenu et une coordination étroite avec les collectivités territoriales. Cependant, l’urgence de la situation impose également des actions immédiates. Nous ne pouvons attendre que d’autres homicides viennent allonger la liste déjà longue des victimes avant d’agir concrètement.

Même dans un contexte budgétaire contraint, il est impératif de déployer les ressources humaines et financières nécessaires pour enrayer efficacement la violence qui déchire ces territoires.

L’UNSA demande dès maintenant l’organisation d’une conférence spécifique sur cette problématique, réunissant l’ensemble des acteurs concernés : représentants de l’État, élus locaux, organisations syndicales, associations. Cette démarche collective et concertée constitue une première étape indispensable vers l’élaboration de solutions durables et adaptées aux réalités locales.

Crédits photo : kies1, sur Freepik

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