La qualité de vie au travail : un levier pour une nouvelle stratégie de santé au travail
L’UNSA a toujours mis la prévention et la qualité de vie au travail au cœur de ses revendications à tous les niveaux : européen, national, local. La crise sanitaire a montré combien la santé au travail, l’hygiène et la qualité de vie au travail ont une importance capitale. Il est indispensable de revoir l’ensemble des questions liées à la santé au travail en prenant en compte les leçons de la crise que nous sommes en train de traverser.
La semaine de la qualité de vie au travail est pour l’UNSA l’occasion de réaffirmer quelques grands principes en la matière.
L’UNSA rappelle que la qualité de vie au travail, « processus social concerté permettant d’agir sur le travail à des fins de développement des personnes et des entreprises » (ANACT), doit faire l’objet de négociations à tous les niveaux et dans tous les secteurs.
L’augmentation des phénomènes de stress et des risques psychosociaux au travail, la transformation des conditions d’emploi et de travail (réorganisations, restructurations, développement d’outils de normalisation, développement de nouveaux modèles managériaux, évolution de la conception du travail, parcellisation, émiettement des collectifs de travail, évolution des modes de vie, évolution des technologies, évolution des modes de travail comme le télétravail) doivent inciter tous représentants du personnel à intégrer une démarche de qualité de vie au travail.
L’UNSA dans les entreprises a déjà signé plusieurs centaines d’accords de ce type.
La crise que nous traversons nous pousse aller plus loin. Ainsi pour l’UNSA, l’élaboration d’une stratégie nationale de santé et sécurité au travail qui intègre l’exposition aux risques épidémiques est indispensable.
Elle doit nécessairement se fonder faire partie intégrante de la négociation sur la qualité de vie au travail des travailleurs.
Cette stratégie doit donner lieu à deux plans santé au travail (PST) couvrant tous les secteurs d’emploi, quelle que soit la taille des structures, tous les métiers du secteur public et du secteur privé.
Pour l’UNSA, ces deux PST public et privé (le secteur privé en est déjà doté mais la négociation d’un nouveau PST est aujourd’hui au point mort), doivent, intégrer nécessairement deux axes :
- Un sur la promotion et la protection de la santé des travailleurs dans une démarche de qualité de vie au travail,
- Un sur la prévention des risques (santé physique et mentale) en milieu professionnel en intégrant obligatoirement le risque épidémique et l’amélioration de l’hygiène sur les lieux de travail.
Ils devront s’accompagner de moyens nouveaux et durables qui contribueront à l’accompagnement de leur mise en œuvre et à la connaissance (études, recherche) sur la santé, la sécurité, l’hygiène, les conditions de travail et la qualité de vie au travail des salariés et des agents.
Pour l’UNSA la négociation, par les partenaires sociaux, de ces PST constituent la pierre angulaire pour la négociation d’accords sur la qualité de vie au travail dans les branches, les administrations et les entreprises.