Il faut soutenir les plus précaires


https://www.unsa.org/1626

Selon une étude du CAE (Conseil d’analyse économique) qui a mené une analyse sur l’épargne des ménages durant la crise sanitaire, celle-ci aurait été concentrée au sein des catégories les plus aisées. Pour l’UNSA, il est urgent d’appuyer le revenu des ménages les plus modestes.

On le savait, l’épargne des ménages a gonflé pendant le confinement d’environ 50 milliards d’euros. Le gouvernement insiste, lui, sur l’existence de cette « manne » pour justifier la quasi absence de soutien à la consommation des ménages dans le plan de relance ; la reprise de l’activité économique ferait ressortir cet argent thésaurisé.

Même si les capacités d’épargne sont inégalitaires en fonction du revenu et de la situation d’emploi des travailleurs, peu d’observations statistiques avaient encore pointé cet effet du confinement. L’étude du CAE publiée le 12 octobre met en évidence deux chiffres « miroirs » :

• Les 20 % les plus riches ont réalisé environ 70 % du surcroît d’épargne durant cette période.

• Les 20 % les plus modestes n’ont pas épargné, voire se sont légèrement endettés (1) .

Les conséquences économiques du confinement et de la crise sanitaire ont touché en premier lieu les plus précaires (salariés en contrats courts, jeunes, handicapés…). L’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi et d’allocataires du RSA notamment, est inquiétante.

Pour l’UNSA, il est urgent de soutenir les ménages les plus modestes. Les rares mesures prises ces dernières semaines, comme l’augmentation de l’allocation de rentrée scolaire, restent largement insuffisantes. Or, la propension à consommer des personnes à bas revenus est importante et le succès du plan de relance doit passer également par un soutien à la demande des ménages.

L’UNSA considère que les allocataires des minima sociaux, les travailleurs aux plus basses rémunérations et en contrats précaires doivent absolument être soutenus financièrement, notamment en augmentant les minimas sociaux. Il y va de la cohésion sociale du pays et de la réussite du plan de relance.

(1) L’étude a été réalisée à partir de données de comptes bancaires. Dans le schéma d’analyse choisi, les 10 % les plus pauvres sont ceux dépensant moins de 245 euros par mois (hors prélèvements automatiques) et les 10 % les plus riches, ceux consommant plus de 4 826 euros par mois.

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