L’emploi, un autre état d’urgence


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La crise sanitaire va engendrer une crise sociale et humaine très brutale et anxiogène pour des millions de personnes. Pour l’UNSA, cette situation appelle d’une part une gestion curative immédiate et d’autre part la mise place d’une approche plus structurelle et préventive à inscrire sur le long terme. Cette approche doit se décliner au plus près des territoires.

Une spectaculaire et inédite hausse du chômage en mars
Augmentation de 7,1 % du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A. Toutes les régions, toutes les tranches d’âge sont impactées. Les secteurs du BTP, de l’hôtellerie, de la restauration, du tourisme, du commerce, du transport logistique, du spectacle sont les plus touchés. L’OFCE estime que 460 000 nouveaux chômeurs risquent d’être enregistrés à la fin du confinement. De plus, avec un salarié sur deux en chômage partiel et 900 000 entreprises soit au ralenti soit à la limite du dépôt de bilan, la sortie de crise n’augure rien de bon.
Les filets de sécurité mis en place pour les actifs pendant la crise risquent d’imploser avec les annonces de la ministre du Travail, notamment sur les modifications de prise en charge du chômage partiel à partir du 1er juin et plus encore avec la mise en œuvre du 2ème volet de la réforme de l’assurance chômage.

Les leviers d’action pour limiter la casse sociale

  • L’annulation de la réforme de l’assurance chômage
    Ses effets sociaux sont et seront destructeurs. Des moyens exceptionnels doivent être dédiés dès maintenant à Pôle emploi pour l’accompagnement des nouveaux demandeurs.
  • L’activation de l’échelon territorial
    C’est au niveau des bassins d’emploi, sous l’impulsion des sous-préfets, qu’un inventaire précis doit être fait en réunissant toutes les parties prenantes et notamment les acteurs économiques et sociaux : organisations syndicales, représentants des branches et des employeurs, organismes de formation, d’insertion (IAE…), associations, élus territoriaux, locaux et régionaux... À partir d’un constat partagé, ce sont des actions de proximité qu’il faut rapidement co-construire dans l’intérêt des victimes économiques du COVID-19, salariés mais aussi entreprises, en particulier les TPE-PME.

Les mesures à mettre en œuvre pour les salariés

  • Mobiliser davantage la formation des salariés et des demandeurs d’emploi pour le maintien en emploi et assurer les reconversions
  • Utiliser le Fonds National de l’Emploi-Formation
  • Permettre des abondements exceptionnels au Compte personnel de formation (CPF)
  • Reconnaitre les heures de bénévolat dans le Compte engagement citoyen (CEC)
    Activer en parallèle les amortisseurs sociaux
  • Déployer des lignes de crédits publics supplémentaires pour les publics les plus fragiles, les plus précaires, en direction des acteurs de l’insertion
  • Développer des moyens financiers et/ou humains via le mécénat territorial (alignement de la fiscalité sur l’amendement Coluche à 75 %, augmentation du plafond des dons, mécénat de compétences…).

Pour l’UNSA, cette convergence des énergies au sein de l’ensemble de la société et au service de tous doit s’inscrire dans une perspective globale de réorganisation du travail.

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