Climat : les sombres records se succèdent


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L’Organisation météorologique mondiale vient de rendre public un rapport sur le climat. Elle préconise de réduire d’urgence notre dépendance aux combustibles fossiles.

Sans mesures drastiques, les effets du changement climatique seront de plus en plus désastreux. C’est en substance ce qu’affirme l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans un rapport rendu public le 13 septembre. Agence spécialisée des Nations Unies, celle-ci a mobilisé plusieurs organismes pour examiner les conséquences des émissions de gaz à effet de serre. Après une baisse passagère due à la période pandémique, ces émissions connaissent depuis lors des pics sans précédent.

Les sept années écoulées sont les plus chaudes jamais enregistrées. Le rapport diffusé par l’OMM assure qu’il serait nécessaire de parvenir d’ici 2030 à des réductions sept fois plus importantes que celles réalisées jusqu’à présent pour respecter les prescriptions des Accords de Paris (COP 21, 2015). Ce document met en exergue plusieurs points. Notamment le fait que ce sont les populations les plus vulnérables qui sont en général les plus exposées à phénomènes dont le nombre et l’ampleur vont croissant. « Inondations, sécheresses, canicules, tempêtes violentes, feux de forêt… La situation va de mal en pis et les sombres records se succèdent à un rythme alarmant », alerte ainsi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres, pour qui « la démesure de ces catastrophes n’a rien de naturel ».

Enième signal d’alarme

Le rapport de l’Organisation météorologique mondiale ne formule pas de recommandations autres que celles visant à réduire -d’urgence- la dépendance de l’humanité aux combustibles fossiles, ce qui est déjà substantiel, mais très insuffisamment respecté par les plus gros émetteurs. Si l’Europe apparait comme le continent le plus vertueux, il est pour autant loin du compte au regard des exigences. On le sait également, les dépenses énergétiques et l’empreinte carbone sont corrélées aux conditions sociales d’existence. Ce sont les classes les plus favorisées qui sont les plus émettrices, comme le sont d’ailleurs aussi les multinationales. Pour autant, elles sont peu et rarement mises à contribution pour aider les pays les plus touchés, notamment ceux du Sud.

L’épisode Covid-19 a démontré que le monde savait prendre des mesures d’ampleur pour enrayer une menace pour l’humanité. Il manque donc encore une claire conscience des enjeux liés au réchauffement climatique pour que le volontarisme exprimé en 2020 dans le monde entier puisse à nouveau endiguer une menace non moins importante à terme pour la planète et ses habitants. Reste à savoir si la COP 27, qui se réunit début novembre en Egypte, saura tirer les enseignements de cet énième signal d’alarme.

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