Le 1er mai menacé : non à la casse d’un droit historique

Une proposition de loi examinée au Sénat vise à autoriser le travail dans certains secteurs le 1er mai, seul jour férié obligatoirement chômé et payé en France.
Portée par la majorité sénatoriale et soutenue par le gouvernement via une procédure accélérée, cette attaque remet en cause un acquis social majeur et une journée de lutte centenaire pour les droits des travailleurs.
Sous couvert de « volontariat », cette mesure ouvre une brèche dangereuse.
L’expérience du travail dominical montre que le volontariat n’existe pas en situation de subordination, notamment dans les TPE, où la pression patronale s’exerce fortement.
Ce 1er mai n’est pas un jour comme les autres : il est chargé d’une mémoire ouvrière, marquée notamment par la fusillade de Fourmies en 1891. Le détricoter serait une régression sociale majeure.
Grâce à nos mobilisations syndicales, le texte a été amendé, mais il reste inacceptable.
À l’approche du vote du 3 juillet, les organisations syndicales : CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU, Solidaires, appellent solennellement les sénatrices et sénateurs à s’y opposer.
Le 1er mai doit rester un jour férié, chômé et payé.