Les séniors, acteurs incontournables de notre société


https://www.unsa.org/4370

Un rapport récent du Haut Conseil de l’âge (HCFEA) apporte un éclairage précieux sur la participation sociale et la contribution économique des seniors. Loin des clichés qui les dépeignent comme une charge pour la société, le document relève leur rôle comme créateurs de valeur et de lien social.

Une contribution économique et sociale souvent méconnue

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la contribution des seniors par le biais des tâches réalisées pour autrui (aide informelle, activités associatives, accueil des petits-enfants…) représente entre 0,5 % et 1,9 % du PIB. Cette participation invisible équivaut à la valeur ajoutée de secteurs économiques entiers.
L’impact se mesure aussi sur le marché du travail. L’âge moyen de départ à la retraite a progressé de plus de deux ans entre 2010 et 2022 et les projections indiquent que ce taux d’activité pourrait continuer de croitre.

La participation sociale : un rempart contre la perte d’autonomie

Au-delà de l’économie, l’engagement social des seniors présente des bénéfices considérables pour leur propre santé et leur autonomie. Les données européennes révèlent que les seniors qui pratiquent des activités socialisées développent des besoins d’aide à l’autonomie en moyenne trois ans plus tard que les autres. Un constat qui souligne l’importance de conforter leur participation à la vie collective.

Des obstacles persistants à lever

Pourtant, le rapport montre aussi que cette implication sociale s’érode. La participation associative des seniors recule depuis 2010, tout comme leur engagement syndical. A cela, plusieurs facteurs : usure liée à la vie professionnelle, sentiment de décalage avec les structures existantes, évolution des attentes des « nouveaux » seniors…
Cette participation reste aussi inégalitaire. Elle est majoritairement masculine et concerne surtout les personnes en meilleure santé issues des catégories socioprofessionnelles supérieures. Cette situation risque d’aggraver les inégalités face au vieillissement, alors que la participation sociale devrait contribuer à les réduire.
Le rapport identifie des obstacles concrets à lever. Le système fiscal pénalise les bénévoles non imposables qui ne peuvent pas bénéficier des déductions pour frais engagés. Le Haut Conseil préconise la création d’un crédit d’impôt universel, accessible à tous.
En outre, certaines limites d’âge paraissent obsolètes. Celle fixée à 65 ans pour les mandats d’administrateurs dans les organismes de Sécurité sociale ne correspond plus aux réalités actuelles d’allongement des carrières et de l’espérance de vie. Il est suggéré de privilégier la limitation du nombre de mandats consécutifs plutôt que ces barrières d’âge.

L’UNSA mobilisée pour une société solidaire et intergénérationnelle

Cette analyse du HCFEA conforte les propositions avancées de longue date par l’UNSA : les seniors ne sont pas une charge mais des acteurs de notre société. Leur contribution au marché du travail, aux transferts intergénérationnels et à la vitalité des territoires est essentielle.
Il nous revient de transformer ces constats en actions concrètes. L’UNSA continuera d’exprimer ses revendications pour une société où la solidarité intergénérationnelle est une réalité, où l’emploi des seniors est soutenu et leur engagement valorisé. Une société où l’âge n’est plus un facteur d’inégalité mais de richesse collective. Car c’est bien de cela dont il s’agit : construire ensemble une France qui vieillit bien, dans la dignité et la reconnaissance mutuelle entre générations.

Lire le rapport du HCFEA en rapport en intégralité

Crédits photo : Freepik

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