COP30 : un bilan contrasté mais des avancées réelles pour une transformation écologique juste


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La COP30, réunie du 10 au 22 novembre à Belém (Brésil), s’est achevée sur un constat en demi-teinte. Les objectifs et les financements restent insuffisants alors que, 10 ans après l’Accord de Paris, les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial continuent d’augmenter. Pourtant, derrière ce bilan mitigé, des progrès notables sont à souligner, en particulier sur la transition juste, enjeu central pour les organisations syndicales.

Des droits sociaux enfin intégrés à la transition

Pour la première fois à une telle échelle, une décision sur le climat reconnaît explicitement que la transformation écologique doit garantir les droits du travail, l’accès à la santé, à l’éducation et à la protection sociale. Cette avancée concerne les travailleurs et travailleuses des secteurs en mutation, les petits agriculteurs, les économies rurales et les populations vulnérables, souvent négligé.es lors des transitions accélérées.

L’UNSA salue particulièrement la reconnaissance de l’économie du soin, essentielle pour l’égalité professionnelle, ainsi que l’intégration des défenseur.es de l’environnement dans le Plan d’action Genre. Ce dernier vise à orienter les politiques climatiques en y intégrant les enjeux d’égalité et de genre, dans un contexte où les femmes — et en particulier les travailleuses — restent en première ligne face aux impacts du dérèglement climatique.

Le Mécanisme d’action de Belém (BAM) : vers un financement plus équitable

Parmi les avancées majeures figure la création par les organisations syndicales du Mécanisme d’Action de Belém (BAM). Il devra proposer des modèles économiques innovants pour financer la transition, en privilégiant des dispositifs non adossés à la dette et en facilitant le partage des technologies avec les pays en développement. Le BAM encouragera également la coopération internationale, l’échange de bonnes pratiques entre États et le soutien aux territoires – en particulier les plus vulnérables – notamment pour la reconversion des emplois et le renforcement des systèmes de protection sociale. Par ailleurs, et pour la première fois, le texte final lance aussi un dialogue sur le commerce international afin de prévenir les incohérences avec les objectifs climatiques.

Multilatéralisme et mobilisation citoyenne : un contrepoids déterminant

Malgré l’absence remarquée des États-Unis, le multilatéralisme a résisté : de nombreux Etats ont exprimé des positions ambitieuses, soutenues par la mobilisation exceptionnelle de la société civile, et notamment des communautés autochtones. Leur engagement a permis de maintenir la pression en faveur de décisions plus claires sur la sortie des énergies fossiles, le financement climatique et la justice sociale.

Un élan encore fragile, mais réel

Si la COP30 ne répond pas à l’urgence climatique, elle marque une avancée significative : la transition juste est désormais dotée d’un outil dédié et d’un mandat politique clair. Pour l’UNSA, traduire ces acquis en actions concrètes est prioritaire, en France comme en Europe, afin de défendre partout les droits des travailleurs et travailleuses et de renforcer la solidarité internationale. Il y a urgence.

Crédit image : rawpixel.com on Freepik

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