Budget 2026 : un gouvernement enfermé dans le courtermisme et la caricature


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L’allocution du Premier ministre et de ses ministres promet une année 2026 difficile pour les travailleurs. L’UNSA déplore une vision du travail caricaturale, réductrice et courtermiste.

Dans son allocution du 15 juillet sur le budget 2026, François Bayrou prétend désendetter la France à travers 2 axes : freiner la dette et relancer la production. Si sur le principe l’idée semble fondée, à travers les mesures proposées se traduit une vision libérale d’arrière-garde, ignorante des enjeux présents et à venir.

Ainsi le Premier ministre entend-il « réconcilier notre pays avec le travail » et lutter contre le « désenchantement du travail », s’émouvant du fait que certains secteurs peinent à recruter. Le phénomène n’est pas nouveau. Il s’est d’ailleurs accentué après la crise covid. Les travailleurs ne souhaitent plus endurer des conditions fortement dégradées (horaires atypiques, intensification du travail à outrance, manque de reconnaissance, perte de sens, etc.). Et quand ils n’en ont pas le choix, ils le payent de leur santé.

Les conditions de travail ne cessent de se dégrader dans notre pays, et les employeurs ferment les yeux. La lutte contre les risques professionnels est à la peine et la prévention inadaptée aux enjeux. L’UNSA sera attentive aux concertations à venir et exprimera ses revendications. Le gouvernement serait bien inspiré d’être ambitieux et juste dans la construction de sa feuille de route.

La suppression de 2 jours fériés ou encore la monétisation de la 5eme semaine de congés payés acteraient un grave retour en arrière. Ces pistes renforceraient l’intensification du travail dans un contexte où les conditions dans lesquelles il est exercé ne sont pas bonnes. Ajoutées à l’allongement de la durée d’activité (réforme des retraites), les arrêts de travail pourraient se multiplier du fait de la santé dégradée des travailleurs.

Enfin l’UNSA s’interroge sur le projet de suppression de la visite médicale de reprise pour les travailleurs en arrêt de plus de 60 jours (hors accident du travail et maladie professionnelle). Son impact budgétaire reste d’ailleurs à démontrer. Sacrifier cette visite en demandant au médecin traitant d’en prendre la responsabilité pourrait avoir des conséquences sur les éventuelles adaptations au poste de travail utiles à une reprise dans de bonnes conditions. Cela ne permettrait donc pas de réduire le risque de désinsertion professionnelle.

Crédit image : Freepik

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