Budget : pénaliser les malades n’est pas la solution
Le Premier ministre a annoncé hier le doublement du plafond des franchises médicales qui passerait de 50 à 100 euros par an. Sous prétexte d’une hausse de la consommation de médicaments et d’un rôle prétendument pédagogique, cette mesure, déjà mise en œuvre il y a moins d’un an sans effet sur les comportements, apparaît comme un leurre, voire un mensonge.
Dans les faits, il s’agit simplement d’une mesure comptable visant à pénaliser les malades. Pour l’UNSA, c’est inacceptable. Le Premier ministre n’a pas pris en compte d’autres pistes pour augmenter les recettes de la Sécurité sociale, telles que :
• L’augmentation des taxes sur les produits nocifs (produits ultra-sucrés, ultra-transformés, alcool).
• La mise en place d’une taxe sur les paris en ligne, qui provoquent des addictions, notamment chez les jeunes.
• Pénaliser les exonérations de cotisations sociales, qui coûtent aujourd’hui plus de 77 milliards d’euros, soit plus que le budget de la Défense.
En résumé, le Premier ministre a choisi de pénaliser les malades, qui ont besoin de se soigner, plutôt que de s’attaquer aux véritables problèmes de financement.
L’UNSA rappelle enfin que le vieillissement de la population entraînera mécaniquement une augmentation des maladies chroniques et donc des dépenses d’assurance maladie. Il est donc essentiel de penser des solutions durables et équitables, plutôt que de faire peser toujours plus d’efforts sur les plus fragiles.
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