2 ans après la mort de Mahsa Amini, lueur d’espoir en Iran ?
Le 16 septembre 2022, Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs iranienne pour un voile mal ajusté, mourait au nom de la « sécurité morale » de la République islamique d’Iran. Cet événement avait déclenché des mois de manifestations, violemment réprimées par les autorités iraniennes.
L’UNSA se réjouit que le mouvement "Femme, vie, liberté" ait engagé la société iranienne vers un changement culturel profond. Notamment, de plus en plus d’iraniennes, soutenues par les hommes, refusent de se couvrir les cheveux dans la rue, au risque d’être arrêtées, torturées, voire condamnées à mort.
L’élection d’un réformiste à la présidence de la république islamique donne un mince espoir, de même que la libération récente de Reza Shahabi et Hassan Saidi. Syndicalistes de Vahed, syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de sa banlieue, ils purgeaient une peine de prison depuis mai 2022. Dès leur arrestation, l’UNSA s’était mobilisée en intersyndicale pour la libération de ces militants syndicaux.
Néanmoins, le pays étant toujours dirigé par un guide de la révolution vieillissant, l’ayatollah Ali Hossein Khamenei, gardien intransigeant des principes et des valeurs, il reste encore de trop nombreux.euses iraniens.nes, syndicalistes ou défenseurs.euses des droits emprisonnés.ées. Dans un communiqué intersyndical publié hier, nous demandons leur libération sans conditions.
La liberté et les droits des iraniens et surtout des iraniennes sont fragiles. Les syndicalistes sont sans cesse menacés.ées lorsqu’ils.elles défendent leurs pairs et s’organisent ou protestent. L’Iran aspire en 2024 à plus de démocratie et d’autodétermination du peuple. L’UNSA continuera à défendre les droits des iraniens et des iraniennes en soutenant les militants.es locales et le collectif français.
Lire le communiqué intersyndical :
Photo de Craig Melville sur Unsplash