La sous-indexation des pensions n’est pas la solution
Le Comité de suivi des retraites (CSR) vient de publier son avis annuel. Ce document s’appuie sur les données économiques déjà exposées dans le rapport du Conseil d’orientation des retraites (COR).
Comme le COR, le CSR souligne que le déficit de notre système de retraite est d’abord un problème de recettes et non de dépenses (cf. article sur le COR).
Pour rétablir l’équilibre, le CSR propose de sous-indexer les pensions, à hauteur de 2 % par an pendant les cinq prochaines années. Toutefois, l’avis admet que ce levier ne peut suffire à lui seul à garantir la pérennité du système à long terme.
Pour l’UNSA, cette proposition est inacceptable. Elle entrainerait un appauvrissement progressif des pensionné·es en rognant chaque année un peu plus leur pouvoir d’achat.
Alors que la réforme Borne tenait l’indexation des pensions comme acquise, voilà que moins de deux ans après l’adoption de cette loi — toujours contestée dans le pays —, certains souhaitent déjà balayer cet engagement.
L’UNSA regrette également que l’avis ignore les propositions du jury populaire, pourtant auditionné dans le cadre de son élaboration. Ce jury préconisait une augmentation des cotisations pour rétablir l’équilibre financier — une mesure de bon sens qui n’a pas été retenue par le CSR.
Enfin, l’UNSA déplore que cet avis néglige un ensemble de mesures structurelles, telles que :
• Une hausse des cotisations sociales
• L’instauration d’une CSG progressive
• La révision des droits de successions
• Ou encore la remise en cause des exonérations de cotisations, dont l’efficacité reste à démontrer.
C’est pourquoi l’UNSA continuera de défendre une approche juste et solidaire du financement des retraites, en appelant à un débat sérieux sur les recettes du système, fondé sur la responsabilité collective et l’équité sociale.
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