Comment financer la protection sociale des travailleurs face aux transitions ?
Clap de fin pour l’édition 2023 de la semaine pour la qualité de vie et des conditions de travail #SemaineQVCT. Pour l’UNSA, la question des transitions doit aussi être posée au regard des impacts qu’elles peuvent avoir sur notre système de protection sociale, sur la santé des travailleurs et des travailleuses et plus globalement de la population.
Les transitions en cours dans notre société comme dans le monde du travail ont, et auront, des conséquences sur la santé des travailleurs et des travailleuses mais aussi sur leurs conditions et sur la qualité de vie au travail. Au-delà de ces phénomènes, certaines d’entre elles auront également des conséquences sur notre système de protection sociale et donc « notre » capacité à protéger les travailleurs et les travailleurs comme le reste de la population.
Pour l’UNSA, il faut que l’éxécutif prenne des mesures rapides pour assurer des politiques publiques efficaces dans la lutte contre les risques « émergents », en réalité déjà bien installés dans notre pays (risques environnementaux et réchauffement climatique par exemple).
Au-delà de la mise en place de ces actions, il faut que notre système de protection sociale puisse financer les conséquences des impacts climatiques et environnementaux sur les travailleurs et la population en général. Il faut également qu’il ait les moyens de financer de réelles politiques de prévention et d’éducation à la santé, y compris dans le monde du travail.
Pour cela l’UNSA revendique par exemple qu’une part plus importante de la fiscalité environnementale soit allouée au financement de la Sécurité sociale. En 2022, sur les quelques 60 Md€ collectés par l’Etat, seul 2Md€ étaient reversés à la Sécurité sociale.
Dans le cadre de l’ANI (Accord national interprofessionnel) sur la branche AT-MP (accidents du travail-maladies professionnelles), notre organisation syndicale suivra également de près la capacité des partenaires sociaux, et notamment du patronat, à vouloir créer de nouveaux tableaux de maladies professionnelles en lien avec ces « nouveaux » risques (exemple : atteintes rénales graves en cas d’exposition répétées à de très fortes chaleurs). Elle regrette toutefois, qu’à ce stade, aucun système de taxation « pollueur/payeur » ne soit prévu dans cet accord.
Si la semaine pour la qualité de vie et des conditions de travail 2023 touche à sa fin, pour autant, c’est tout au long de l’année que l’UNSA travaille et revendique à une réelle amélioration de la santé et des conditions de travail. Elle continuera donc à porter ses revendications dans les entreprises et les administrations, auprès des acteurs de la santé, de la qualité de vie et des conditions de travail mais aussi auprès des pouvoirs publics.
#SQVCT2023 #SemaineQVCT