Insertion professionnelle des jeunes : peut mieux faire !
Le dernier rapport de la Cour des comptes pose un regard critique sur l’efficacité des mesures déployées pour l’insertion des jeunes sur le marché du travail. Sur l’accompagnement, la coordination des acteurs, la qualité des parcours…nombre de réserves rejoignent celles exprimées par l’UNSA depuis plusieurs mois.
Avec un taux de chômage des jeunes à 20 %, un nombre encore trop important d’ « invisibles » (les NEETS) ni en emploi ni en formation (13 % des 16-25 ans), des discriminations à l’embauche la situation est pour l’UNSA toujours préoccupante.
Plusieurs conclusions du rapport de la Cour des comptes sont à cet égard en phase avec certaines revendications de l’UNSA :
- Atteindre réellement les jeunes les plus éloignés de l’emploi (37 % des NEETS seraient sans contact avec le service public de l’emploi ou tout autre organisme d’insertion),
- Orienter vers les dispositifs (très nombreux) les plus adéquats, avec un meilleur diagnostic réellement partagé par les acteurs,
- Renforcer la coopération, la coordination entre les acteurs de terrain (Pôle emploi et mission locale) les financeurs (État, région),
- Harmoniser les rémunérations pour éviter la cannibalisation des dispositifs entre eux,
- Offrir un accompagnement de qualité, sans ruptures dans la prise en charge, intensif pour les plus en difficultés et notamment sur la dimension financière,
- Rééquilibrer l’apprentissage au profit des plus jeunes, des plus fragiles et des moins qualifiés alors que son développement se fait aujourd’hui au profit des formations supérieures à Bac +2 (56 % en 2020 contre 35% en 2016 et plus dans certaines régions).
Avec l’empilement des dispositifs (Garantie jeunes, « Un jeune-une solution », PIC, PRIC…) et l’arrivée prochaine du Contrat d’engagement jeune, il y a pour l’UNSA urgence à réexaminer l’efficience des politiques publiques actuelles en faveur d’une insertion sociale réussie de tous les jeunes.